Marlène Morin rêvait de faire de l'aide humanitaire dès l'âge
de cinq ans. Elle fête le 3 octobre 2015 les dix ans de sa clinique de soins
Novaderma, qui finance la réalisation de son rêve.
« La Fondation
Marlène sans frontière a vu le jour en 2014, explique la propriétaire de
la clinique et instigatrice des projets de la fondation. J'ai toujours voulu
aider. En 2011, je suis allée en République Dominicaine et j'y ai vu la misère.
»
Marlène s'était nouée d'amitié avec plusieurs personnes
là-bas, dont un couple en particulier.
« Un jour le petit bonhomme de trois ans de cette femme a
commencé à faire de la fièvre. Après quelques jours, la maman est allée à l'hôpital
avec son enfant. Il est mort 30 minutes plus tard, dans ses bras. J'ai moi-même
quatre enfants, ce que cette femme vivait n'avait pas d'allure. »
Elle a fait quelque chose.
« Un médecin et un pharmacien travaillent pour moi là-bas.
Je les paie à l'aide de Novaderma et des dons que je reçois. Un délégué amène
les enfants au médecin et s'assure qu'ils reçoivent les médicaments nécessaires.
On m'informe de tout en temps réel, je suis donc certaine que les fonds sont
dépensés aux bons endroits. »
Mme Morin se rend elle-même en République Dominicaine aux
trois mois. Chaque fois, elle apporte une valise de 16 kilos, bien remplie de
vêtements et de matériel scolaire.
« C'est mon projet de vie. Un pour cent de mon chiffre d'affaires
est envoyé là-bas chaque mois pour soigner les gens. J'ai une cliente qui est
déménagée en Argentine. On veut ouvrir le même service là et en Haïti. »
Un important événement bénéfice aura lieu chez Audi de
Sherbrooke le 3 octobre prochain. À l'honneur, trois spectacles musicaux hauts
en couleurs dont Jonas et Corey Diabo, Dawn Tyler Watson et ses musiciens et le
Groupe Gospel Multiculturel International.
Le coût du billet est de 50 $.
La clinique Novaderma
fête ses dix ans
Toute seule au début, Marlène Morin compte aujourd'hui cinq
employés et sa clinique vient tout juste de déménager dans de nouveaux locaux.
« Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si beau, si
glorifiant et si raffiné, avoue Mme Morin. J'ai une clientèle très fidèle et
ces gens sont agréables à recevoir à la clinique. Ma première cliente, en 2005,
était là aujourd'hui. »
Y a-t-il quelque chose de différent dans sa profession en
2015?
« Quand j'ai commencé, la moyenne d'âge était de 50 à 65
ans, explique Mme Morin. Aujourd'hui, ça va de 25 à 65 ans. Je fais beaucoup de
corrections morphologiques, comme des lèvres trop petites. Je vois de plus en
plus d'hommes aussi. Ils prennent soin d'eux, demandent du Botox ou veulent se
débarrasser de taches pigmentaires. Parfois, ce sont eux qui initient leurs
conjointes! »
Marlène Morin s'est créé un emploi sur mesure en ouvrant sa
clinique il y a dix ans.
« Chaque jour, je réalise ma passion. Je fais du bien aux
gens. Ils augmentent leur estime d'eux-mêmes et cela se répercute sur leur
environnement aussi. Je ne pensais pas voir tous ces cheminements. Chaque jour,
j'aime encore plus mon travail. »