Réunis en assemblée générale le jeudi 13 novembre, les travailleuses et les travailleurs de la Résidence Memphrémagog, affiliés au Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres d'hébergement privés de l'Estrie - CSN, ont accepté le protocole de retour au travail négocié avec l'employeur COGIR. Le retour au travail s'est fait le 14 novembre à 0 h 01.
Il faut savoir que ce retour au travail était inévitable puisque l'employeur a demandé l'arbitrage de la première convention collective. Le ministère du Travail a nommé un arbitre qui entendra les parties à compter de lundi prochain concernant les clauses monétaires, car ce sont celles-ci qui restent à régler actuellement. L'arbitre avait le pouvoir d'obliger un retour au travail, mais le syndicat a préféré négocier un protocole de retour au travail plutôt que de se voir imposer ce retour.
« COGIR avait le droit de demander l'arbitrage étant donné que c'est la première convention collective, mais plutôt que de s'asseoir et de négocier avec le syndicat, COGIR préfère discuter devant un arbitre et tente de faire croire qu'il n'a pas les moyens de payer plus que le salaire minimum pour ses travailleuses et ses travailleurs » déclare Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l'Estrie.
« COGIR gère plus de 45 résidences privées. C'est aberrant de l'entendre dire qu'il ne fait pas assez d'argent pour payer ses employé-es alors qu'il s'apprête à investir dans la bâtisse pour agrandir la Résidence Memphrémagog. COGIR n'a aucun respect pour les travailleuses et les travailleurs et avec une convention collective que nous aurons sous peu, il n'aura d'autre choix que d'apprendre à développer des relations de travail digne de ce nom, » a ajouté M. Beaudin.
Source : Denis Beaudin