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Diversité sexuelle et de genres : un faux débat ?

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Sammy Par Sammy
Mardi 22 mars 2022

La société est polarisante. On aime catégoriser les gens pour dépersonnaliser ensuite leur vécu et les inégalités vécues. Ça nous aide à continuer de profiter des privilèges dont nous faisons preuve, sans trop se questionner sur l'inconfort, les violences ou la répression que notre confort personnel suscite chez une autre personne. Je dis nous puisque, bien qu'étant une personne non-binaire gaie, j'ai d'autres privilèges au niveau ethnique, économique et des capacités qui m'impliquent dans cette dynamique.

Cette fameuse polarisation nous permet de catégoriser la population comme hétérosexuelle cisgenre d'un côté, faisant partie de la diversité sexuelle et de genres, de l'autre. La réalité ne reflète pas ces catégorisations.

Il est très rare qu'une personne soit à 100% hétérosexuelle comme on le véhicule dans la société : sans expérience, sans questionnement, sans volonté de se défaire d'une hétéronormativité étouffante. Il est important de mentionner que ces dernières personnes, avec des expériences, questionnements et un style de couple moins hétéronormatif peuvent s'identifier avec raison comme hétérosexuelles, seulement, voici : il est faux de séparer de façon aussi polarisée les « personnes de diversités » des personnes « normatives ». Il existe autant de sexualités que de personnes. 

D'abord, une personne peut avoir des expériences ou questionnements sans que son orientation en soit influencée, puisque contrairement à ce qui nous a été socialement inculqué, il est bon de faire des expériences et de se questionner sur nos désirs : tant que le consentement est exprimé de la part de toute personne prenant part aux activités sexuelles et romantiques. Ensuite, cette personne peut être non normative de plusieurs façons. 

La personne peut être attirée sexuellement et ou romantiquement par une ou plusieurs personnes, d'un ou plusieurs genres. Elle peut également être attirée par une personne agenre. Elle peut également ne pas éprouver d'attirance, quelle qu'elle soit, mais tout de même vouloir être en couple, ou ne pas vouloir être en couple du tout. La personne peut s'identifier comme homme, femme ou personne non-binaire (à travers le spectre de non-binarité dont agenre), tout en étant assigné à ce genre à sa naissance, ou affirmer son identité de genres plus tard dans sa vie. La personne, tout en ayant une orientation sexuelle et identité de genres normatifs, peut aussi désirer exprimer son genre différemment en portant des vêtements non genrés ou dont l'expression de genre n'a pas vraiment de lien avec son genre à lequel iel s'identifie. Cette personne peut aussi choisir un style de couple moins normatif ou conventionnel en ouvrant son couple, en étant polyamoureux.e ou en ouvrant son couple à la possibilité de plus de 2 personnes (trouple, par exemple, avec trois personnes en relation). Que de possibilités ! 

Au-delà des orientations sexuelles et attirances romantiques, identités de genres, expressivité de genres et styles de couples, il y a autant d'intérêts sexuels qu'il y a d'humain.es. Certain.es préfèrent une sexualité plus routinière, d'autres aiment y mettre plus de piquant. Ce piquant peut prendre plusieurs formes. Encore une fois, tant qu'il y a consentement de toutes les parties et plaisir de tous les côtés, c'est parfait. J'ajoute ici la notion de plaisir pour parler d'un enjeu important : la fétichisation.

Fétichiser une personne et avoir une relation sexuelle dépersonnalisée avec celle-ci (cette personne n'est plus, dans la tête de l'autre personne, sa propre personne mais bien le symbolique du fétichisme) est une façon d'objectifier son partenaire. Il est rare que le consentement soit réel dans une telle relation et il est important de s'assurer que les deux partenaires ont du plaisir dans cette relation.

La sexualité émancipatrice 

La sexualité ne devrait jamais être ressentie comme une obligation. Une relation comprenant de la sexualité devrait respecter le rythme, les intérêts et les énergies de chacun.e. Une personne dans une telle relation devrait avoir l'opportunité d'explorer ce qui la rend heureuse au niveau de la sexualité et ne pas ressentir le besoin de se cacher ou de se conformer à un certain stéréotype. 

À trois, on se libère ! 

Ok, donc, à trois on se libère et on nomme les préjugés qui nous étouffent. 

Les hommes cisgenres peuvent avoir une sexualité en occupant un rôle de « soumission ». 

Les femmes peuvent occuper un rôle actif dans leur sexualité. 

Les personnes trans peuvent avoir une vie sexuelle sans être fétichisé.es. 

La sexualité peut être routinière tout en étant excitante. 

La sexualité à plusieurs n'est pas synonyme d'une sexualité débridée et n'a pas à être hypersexualisée. 

Tu peux être une personne hétérosexuelle et faire partie des communautés LGBTQ+ d'une autre façon. 

Tu peux faire partie des communautés LGBTQ+ et avoir une sexualité normative, tu peux aussi être une personne hétérosexuelle cisgenre et avoir une sexualité non normative. 

Ouf! Ça fait du bien ! Continuons de nous libérer dans la vie de tous les jours en communiquant avec nos ou notre partenaire sur nos désirs et nos questionnements, mais surtout, en priorisant nos questionnements et notre bonheur au désir de se conformer aux attentes de la société.

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