La production de truffes est bien populaire en Italie et en France. Par contre, Sherbrooke a emboîté le pas dans le domaine depuis quelques années. L'artisan et passionné du projet : Jérôme Quirion, propriétaire de l'entreprise Arborinnov.
Même si les truffes sont davantage recueillies en Italie ou bien en France, un Sherbrookois a décidé de se lancer dans le domaine il y a une dizaine d'années. Bien que le climat n'est pas le même en Europe, la production demeure sensiblement la même au Québec.
« Lorsqu'on travaille en truffière, on utilise les plans immaculés par une méthode spéciale en condition stérile ou semi-stérile. C'est des plans qui sont conçus dans une serre spécialisée. Ça peut prendre entre un an et trois ans pour mettre le tout sur pied. Quand la symbiose est établie, on prend ces plans et on les développe avec des technologies plus modernes qu'en France. Par la suite on met le tout dans un champ », explique M. Quirion.
« Pour recueillir les truffes, c'est la même chose qu'en France. On se promène avec des chiens pour qu'ils trouvent la truffe. Les chiens détectent les truffes qui sont nature, donc qui dégagent une odeur. Ils prennent des truffes parfaites en gardant le sol et les racines intactes. On a les mêmes processus qu'en France », ajoute le propriétaire d'Arborinnov.
Une première au Québec
« Je ne penserais pas que d'autres ont essayé le marché au Québec. Je le fais avec des partenaires de recherche. J'ai voyagé dans plusieurs continents pour voir des truffières. J'en ai plusieurs dans la serre. Je me suis dit que j'y allais à fond pour ne pas recommencer. Il y a plusieurs façons de faire de la trufficulture », précise M. Quirion.
Si certains se posent la question sur la popularité de la truffe au Québec, M. Qurion explique qu'il y a bel et bien une demande. « À Sherbrooke, différents restaurateurs m'ont approché. Seulement avec mes truffières, je peux fournir un ou deux restaurateurs. Le potentiel à Montréal est énorme. Le potentiel est évident et l'idée est d'offrir une fraicheur. Je veux développer la trufficulture au Québec. On met 90 tonnes de chaud par hectare pour avoir de la truffe dans nos champs. C'est assez particulier comme culture, mais ça fonctionne très bien. »
Le prix des truffes peut varier entre 500 et 1000 $ le kilogramme selon la qualité et les types de truffes. « On peut récolter de 20 à 100 kilos l'hectare, mais c'est difficile à dire. Ce n'est pas comme des pommiers », termine M. Quirion.