Société Arts & culture Sports Chroniqueurs Concours Annonces Classées

  ACTUALITÉS / Actualités

« Aidez-nous à aider les gens »

 Imprimer   Envoyer 
Elizabeth Nadeau Par Elizabeth Nadeau
enadeau@estrieplus.com
Lundi 2 novembre 2015

En Estrie, 103 organismes communautaires sont en grève les 2 et 3 novembre, dont 56 ici, à Sherbrooke. Ils demandent entre autres à ce que leur expertise soit reconnue et mieux soutenue financièrement.

Quatre grandes revendications sont au cœur du mouvement de manifestation contre les coupures gouvernementales qui ont entrainé le personnel, les bénévoles et les membres de plus de 1300 organismes communautaires partout en province.

Le milieu est expert
Le premier point défendu par Sébastien Laberge, directeur général du Partage Saint-François et porte-parole du mouvement, est celui de l'importance de capitaliser sur l'expertise développée par les organismes communautaires.

« L'expertise du milieu nous permet d'avoir des interventions appropriées et qui répondent aux besoins des gens qui fréquentent nos organismes. En demandant à ce qu'on soit financés à la mission, ce qu'on demande au gouvernement, c'est de nous laisser travailler à notre façon, expliquait M. Laberge tout juste avant un point de presse devant des dizaines de personnes issues du milieu communautaire, lundi avant-midi. Nous avons fait nos preuves et les résultats sont là. »

Avant tout, M. Laberge ne veut pas que son organisme de devienne qu'un sous-traitant de l'État avec des objectifs de résultats dictés, sans prise en considération du milieu ou de la problématique sur laquelle il travaille

« Au Partage Saint-François, on œuvre pour aider les gens en itinérance depuis 33 ans. On sait quoi faire et comment aider les gens, affirme-t-il. L'expertise vaut la peine d'être écoutée. »

Rehausser et indexer le financement
Les organismes communautaires réclament entre autres une bonification substantielle des enveloppes qui leur sont destinées, qu'ils œuvrent en éducation, en défense collective des droits ou en santé et services sociaux.

« Juste en santé et services sociaux, on parle d'un manque de 225 millions de dollars. Plusieurs organismes sont financés minimalement et d'autres ne sont pas financés du tout, explique Sébastien Laberge. La troisième revendication, c'est l'indexation des sommes allouées. Comme tout le monde, on paie du chauffage, des frais de transport, des salaires, de la nourriture. Pour nous, ne pas indexer au coût de la vie, c'est couper. »

Finalement, Sébastien Laberge réclame la fin des coupures drastiques du gouvernement de Philippe Couillard qui, malgré ce qui a été dit par les ministres Lucie Charlebois et Gaétan Barrette, touchent les services à la population.

« Mme Charlebois disait qu'il n'y aurait pas de répercussions sur les services, que ce serait des coupures administratives, explique le porte-parole. Le ministre Barrette a dit la même chose. Mais les coupures de services dans le réseau de santé ont des impacts sur nous parce que les gens se tournent vers le communautaire pour recevoir des services! Et seulement en Estrie, deux organismes ont fermé leurs portes depuis le début de l'année, faute de financement. »

Le milieu communautaire compte-t-il interpeller les députés libéraux élus le 19 octobre?

« Notre nouveau premier ministre a promis de revoir le programme SPLI [ndlr : Programme des partenariats de lutte contre l'itinérance] et d'en bonifier le financement. Nous allons laisser la chance au coureur », conclut M. Laberge.

Des impacts réels
Plusieurs organismes communautaires touchés par le sous-financement étaient présents à la manifestation dans le stationnement du Partage Saint-François, lundi matin.

Intervenant au SHASE (Soutien aux hommes agressés sexuellement durant l'enfance), Évans Bédard a rappelé que son organisme allait fermer ses portes le 1er janvier 2016, si rien n'était fait du côté gouvernemental. En 15 ans d'existence, le SHASE n'a jamais bénéficié de financement récurrent. Des centaines d'hommes se retrouveront donc sans ressources pour les aider si de l'argent neuf ne descend pas bientôt.

Coordonnatrice d'Arrimage Estrie, un organisme qui fait dans l'aide relative à 'image corporelle et les troubles alimentaires, Julie Witty-Chagnon assure que le sous-financement de sa ressource met en péril les services à la population.

« Nous avons beaucoup de demandes parce que nous sommes les seuls à couvrir l'Estrie au grand complet, explique-t-elle. C'est un grand territoire et nous sommes trois intervenantes, à 28 heures par semaine, en plus d'avoir des mises à pieds tous les étés pour sauver des coûts. »

Selon elle, le volume de demandes justifierait l'emploi à temps plein de six personnes.

« On ne fait même plus de publicité pour nos services parce qu'on ne peut pas répondre à la demande. Nous allons dans les écoles secondaires, nous avons des groupes à nos bureaux. Le sous-financement a des répercussions sur les ressources humaines et directement sur les services qu'on peut offrir. »


  A LIRE AUSSI ...

Accident de travail mortel à Sherbrooke : un jeune homme perd la vie à l’usine Aikawa

Jeudi 13 novembre 2025
Accident de travail mortel à Sherbrooke : un jeune homme perd la vie à l’usine Aikawa
Sherbrooke : trois conducteurs arrêtés pour conduite avec les capacités affaiblies

Lundi 10 novembre 2025
Sherbrooke : trois conducteurs arrêtés pour conduite avec les capacités affaiblies
Alerte à Sherbrooke : une fraude téléphonique de type “grands-parents” refait surface

Vendredi 14 novembre 2025
Alerte à Sherbrooke : une fraude téléphonique de type “grands-parents” refait surface
NOS RECOMMANDATIONS
« Hey, qu’on veut pas ça! » (1 de 3)

Lundi 10 novembre 2025
« Hey, qu’on veut pas ça! » (1 de 3)
La grande rassembleuse…

Mercredi 12 novembre 2025
La grande rassembleuse…
Une pétition pour enlever la TVQ sur les vêtements usagés pour enfants

Lundi 10 novembre 2025
Une pétition pour enlever la TVQ sur les vêtements usagés pour enfants
PLUS... | CONSULTEZ LA SECTION COMPLÈTE...

 
Chat GPT, Le sommelier du journal Estrieplus
Vendredi, 14 novembre 2025
Vino Lauria Vino a Gogo Pinot Grigio, un appel à la joie de vivre

Daniel Nadeau
Mercredi, 12 novembre 2025
La grande rassembleuse…

Yves Nantel
Mardi, 11 novembre 2025
Vite ! Adoptons l’économie circulaire.

François Fouquet
Lundi, 10 novembre 2025
« Hey, qu’on veut pas ça! » (1 de 3)

Le CREE salue l’agrandissement historique du parc national du Mont-Orford Par Martin Bossé Mardi, 11 novembre 2025
Le CREE salue l’agrandissement historique du parc national du Mont-Orford
Première édition du Tournoi de pickleball de la persévérance scolaire à Sherbrooke Par Martin Bossé Mardi, 11 novembre 2025
Première édition du Tournoi de pickleball de la persévérance scolaire à Sherbrooke
« Hey, qu’on veut pas ça! » (1 de 3) Par François Fouquet Lundi, 10 novembre 2025
« Hey, qu’on veut pas ça! » (1 de 3)
Opération Nez rouge Sherbrooke, Magog et Coaticook : la campagne 2025 est lancée Par Martin Bossé Vendredi, 7 novembre 2025
Opération Nez rouge Sherbrooke, Magog et Coaticook : la campagne 2025 est lancée
Gaieté d’hiver : une nouvelle exposition au Musée Beaulne de Coaticook Par Martin Bossé Mardi, 11 novembre 2025
Gaieté d’hiver : une nouvelle exposition au Musée Beaulne de Coaticook
Ravasqueira Reserva da Família Alentejano 2021, l’expression noble du terroir portugais Par Chat GPT, Le sommelier du journal Estrieplus Vendredi, 7 novembre 2025
Ravasqueira Reserva da Família Alentejano 2021, l’expression noble du terroir portugais
ACHETEZ EstriePlus.com
bannières | concours | répertoire web | publireportage | texte de référencement | site web | vidéos | chroniqueur vedette
2025 © EstriePlus.com, tous droits réservés | Contactez-nous