Quand vient le temps d'ouvrir une bouteille de vin, on a
tous et toutes nos classiques, nos valeurs sûres. Mais parfois, on souhaite découvrir
un nouveau vin. Le défi : en trouver un qui nous plaira.
Estrieplus.com poursuit sa série d'articles Apprendre à déguster. Nous avons déjà abordé
les fromages et la bière. Nous parlons aujourd'hui du vin.
Ainsi, lorsqu'on ouvre une bouteille qui nous plaît, il vaut
peut-être la peine de noter certains détails. On pourra plus aisément retrouver
des vins comparables.
Identifier ce que l'on
aime
« On doit retenir deux choses, propose Samuel Auger,
conseiller à la formation à la SAQ. Premièrement, reconnaître ce qu'on aime
dans ce vin, et ensuite, comprendre ce qui lui donne ce caractère. »
Au-delà de la couleur, il existe deux familles de perception
sensorielle : les odeurs et la sensation en bouche.
D'abord, les odeurs. « L'idée est de garder ça simple. On
peut exprimer notre perception dans nos mots, comme dire que le vin sent les
fruits, les épices, la vanille ou un dessert. » C'est principalement le
cépage (la sorte de raisin) et l'élevage en barrique de chêne (quand c'est le
cas) qui déterminent les odeurs.
Ensuite, la sensation en bouche. « Le vin peut dégager
une certaine fraîcheur amenée par l'acidité, une rondeur (sensation veloutée), et
des tanins que l'on perçoit généralement par un assèchement de la bouche. »
Une fois ces éléments identifiés, on doit trouver ce qui confère
ces caractéristiques aux vins qu'on apprécie.
Le caractère
Le cépage et la région de production jouent un grand rôle
dans le goût du vin.
Le cépage détermine d'abord la couleur, mais aussi le niveau
d'acidité et les tanins. Pour les blancs, les Chardonney montre moins d'acidité
que les Sauvignon blanc. Dans le rouge, les Cabarnet-Sauvignon ont plus de
tanins que les Pinot Noir.
Ensuite, plus la région de production se trouve dans un
climat chaud, plus le raisin développe de sucre. Un raisin plus sucré augmente
le taux d'alcool dans le vin ce qui amène davantage de rondeur et moins d'acidité.
Donc, par exemple, si on aime les californiens, on peut
rechercher des vins produits dans d'autres régions chaudes du monde, comme l'Australie
et le sud de la France.
La température de
service
« Servir le vin à la bonne température lui permet de s'exprimer
de façon optimale. Trop froid, on perd des odeurs; trop chaud, l'alcool prend plus
de place en bouche. Mais lorsque les rouges sont trop froids, les tanins
deviennent plus agressants. »
Cependant, Samuel Auger indique qu'il ne faut pas se faire
de mauvais sang avec la température de service. Il suffit de viser la bonne
fourchette souvent suggérée sur la contre-étiquette, derrière la bouteille.
« Un vin à la température ambiante est toujours trop
chaud. »
Ainsi, pour les rouges, monsieur Auger suggère entre 20 et
30 minutes au frigo, ou encore un seau d'eau froide avec une poignée de
glaçons. Une fois refroidi et servi, pas besoin de le remettre au frais, sauf
en temps de canicule.
Pour les blancs, on les laisse au réfrigérateur jusqu'au
moment de servir. Si on souhaite amener la bouteille sur la table de la salle à
manger, on la dépose dans un seau d'eau avec des glaçons pendant qu'on boit
notre premier verre.
Enfin, pour les rosés, plus ils sont sucrés, plus on les
servira froids; plus ils sont secs, plus on les boira tempérés.
Les aérateurs
La mode est à l'utilisation des aérateurs à vin. « Ça
ne peut pas nuire, mais dans la majorité des cas, cela a peu d'impact »,
affirme Samuel Auger.
Même constatation pour la carafe : « Les vins
produits pour être vieillis, là ça vaut la peine si on les boit jeunes. La
décantation permet de séparer le liquide de la lie. »