Le 2e vice-président de l'Union des producteurs
agricoles, Martin Caron, était de passage à Sherbrooke, lundi. Il a rencontré
les membres du conseil d'administration de la Fédération de l'UPA-Estrie et son
président, François Bourassa. Les deux hommes ont pris le temps de jaser avec
les médias des principaux enjeux qui touchent le monde agricole.
Il a notamment été question de l'accaparement des terres et
de la fiscalité foncière.
L'accaparement des
terres
L'accaparement des terres, c'est l'acquisition de grandes
superficies foncières par des sociétés privées ou des fonds d'investissement.
Conséquemment, les terres agricoles deviennent des actifs de couverture et de
rendement.
En 20 ans, la valeur des terres agricoles au Québec a connu
une hausse de 400 %.
« Il faut que les terres appartiennent à des gens, pas
à des corporations, affirme François Bourassa. Elles doivent demeurer la
propriété des producteurs locaux. Sinon, les achats d'équipement et de matériel
se font en gros pour toute la compagnie et non chez des marchands locaux. »
L'UPA propose au gouvernement de limiter à 100 hectares,
pour une période de trois ans, la superficie qu'une personne ou une entité peut
acquérir en une année à des fins autres que le transfert générationnel.
La fiscalité foncière
En ce qui concerne la fiscalité foncière, l'Union des Producteurs
Agricoles rappelle qu'au Québec, la valeur des terres est établie sur la base
des transactions des trois dernières années. Cependant, l'UPA suggère une
révision de la fiscalité foncière afin que la méthode d'évaluation des terres
et des actifs agricoles soit basée sur leur valeur agronomique, qui est
toujours moindre que la valeur marchande.
Les deux représentants de l'UPA ont également abordé les aspects
liés aux défis de la relève et la sécurité du revenu.