Ce jeudi après-midi, les autorités municipales de la Ville
de Sherbrooke ont fait le point sur la découverte d'un corps brûlé d'une femme
qui a été confondu avec celui d'un mannequin la semaine dernière.
Marie-France Delage, directrice générale adjointe de la
Ville de Sherbrooke, Stéphane Simoneau, directeur du Service de protection
contre les incendies, et Danny McConnell, directeur du Service de police, ont
participé à ce point de presse afin d'expliquer cette affaire troublante. Très
peu de détails ont été divulgués, préférant mentionner la chronologie des
événements. Cette approche s'explique par le fait qu'une enquête du coroner est
en cours.
Le corps calciné a été retrouvé le 23 juillet dernier à
la suite d'un feu dans un boisé situé à l'intersection des rues Roy et Cabana.
Croyant qu'il s'agissait d'un mannequin, les intervenants sur les lieux ont
décidé de le déposer dans le conteneur à déchet du Service de police de
Sherbrooke (SPS). Ce n'est qu'après quelques heures qu'ils se sont rendu compte
de leur méprise.
« Le Service incendie a reçu un appel pour un feu de
broussailles, derrière une usine sur la rue Cabana. À leur arrivée, des témoins
déclarent que quelqu'un est venu brûler un mannequin en silicone », explique le
directeur du SPS, Danny McConnell
Cet appel a été fait vers 10 h 04 alors que trois
employés de l'usine AMF Canada ont remarqué de la fumée provenant du boisé en
question. Quelques heures plus tard, soit vers 14 h 15, une enquête
débute concernant la disparition d'une femme. Avec le signal de téléphone de la
personne disparue, le SPS retrouve son automobile tout près de l'endroit du feu
déclaré plus tôt dans la journée. Puisqu'un agent présent à ce moment soulève
la coïncidence, les policiers décident de récupérer le « mannequin » pour
tenter de faire avancer l'enquête vers 18 h 30.
« Après vérifications, les policiers constatent qu'il s'agit
du corps de la disparue », affirme Danny McConnell.
« Nous sommes évidemment désolés de cette situation. Soyez
assurés que la famille est avisée de tous les éléments clés de cette enquête.
Nous sommes de tout cœur avec sa famille, son conjoint et les enfants », précise
le directeur du SPS.
Une situation particulière
Tous veulent toutefois comprendre ce qui s'est passé. La
situation est prise très au sérieux par le Service de protection contre les
incendies de Sherbrooke (SPCIS), affirme son directeur, Stéphane Simoneau. Il
admet même qu'elle a fortement ébranlé les pompiers.
« Nous prenons la situation très au sérieux. Je m'engage
personnellement à faire toute la lumière sur cette intervention qui est pour le
moins inusitée, peut-être choquante », indique-t-il.
Pour sa part, la Ville de Sherbrooke analyse actuellement
les mesures qui doivent être prises envers les personnes impliquées dans cette
affaire. Marie-France Delage insiste qu'aucune déclaration ne sera faite avant
la fin de l'enquête.
Étant sous le choc, les pompiers et les policiers qui sont
intervenus lors de l'événement recevront un accompagnement et un soutien
phycologique.
« On doit gérer cette situation-là afin de stabiliser nos
équipes de façon psychologique, et c'est que nous sommes en train de faire
depuis le début de l'événement », mentionne Stéphane Simoneau.
Les employés de l'usine ont également reçu une aide psychologique.