Un nouveau projet de volontariat vient de débuter à
Sherbrooke au sein du réseau REVE Nourricier (Réseau d'espaces verts éducatif
et nourricier). Le mandat consiste à élaborer un guide de greffage végétal qui
sera utilisé par l'organisme et, éventuellement, aux citoyens prenant part à
des projets en agriculture urbaine.
Ainsi, de janvier à avril, Christopher Brulotte, le
volontaire impliqué auprès de l'organisme de Sherbrooke, effectuera une revue
bibliographique concernant le greffage. Cette technique en est une de multiplication
qui consiste à mettre en étroite union deux végétaux pour augmenter le
potentiel de production. Lorsque ce sera fait, il s'attaquera à la structure du
document afin d'en faire la rédaction.
« C'est un guide détaillé qui sera utilisé à l'interne. J'ai
un grand intérêt au niveau de la greffe végétale et ça répondait aux besoins de
l'organisme », soutient Christopher Brulotte.
Pour ce dernier, son aventure avec le REVE constitue une
première expérience de volontariat. Il s'agit des passions communes qu'ils
partagent avec les fondateurs de l'organisation qui l'ont incité à s'engager. Étant
au sein de celui-ci depuis mars 2020, il avait un projet en développement avec
l'Université de Sherbrooke. Il a toutefois été mis en suspens en raison de la
pandémie. Christopher s'est donc tourné vers son idée de réaliser un guide
expliquant la technique de greffage.
« C'est vraiment l'aménagement des espaces verts et de
contribuer à notre environnement direct qui m'a poussé à m'impliquer. De plus,
c'est difficile de trouver un organisme qui détient les mêmes valeurs que nous »,
indique-t-il.
Le REVE
Fondé en septembre 2019, l'entreprise sociale REVE Nourricier
vise la sécurisation du filet social par le biais de l'alimentation grâce à
l'agriculture urbaine. Les valeurs d'engagement, d'éducation et de santé
demeurent essentielles pour l'organisation.
« C'est important d'inclure des gens dans le projet. On veut
faire un changement de paradigme dans la société en amenant plus d'espace vert
dans la communauté », mentionne la co-fondatrice du REVE Nourricier, Gabrielle
Rondeau-Leclaire.
En plus du projet de greffage végétal, l'entreprise en compte
quelques-uns faits avec des partenaires, dont deux jardins communautaires. Tout
d'abord, il y a le verger de permaculture qui se trouve sur le campus de
l'Université de Sherbrooke, la toute première initiative avancée par REVE Nourricier
en 2019. Il y a également l'espace vert établi à la résidence Marie-Moisan qui
permet la production de légumes à cet endroit.
Québec Volontaire
Selon les dires de la co-fondatrice du REVE, ce projet
n'aurait pas eu lieu sans la participation du programme parapublic Les Offices
jeunesses internationaux du Québec (LOJIQ). Ayant déjà collaboré par le passé, il
s'agit de la troisième initiative qui est soutenue par cet organisme par
l'entremise de son programme Québec Volontaire qui a vu le jour il y a deux ans.
Selon la co-fondatrice du REVE, il s'agit d'une façon de d'appuyer les
personnes qui s'engagent dans l'organisme et de donner un sens plus complet à
ce qu'ils font.
« Ça vient du cœur, d'une espèce d'étincelle. Ça peut être
difficile de trouver le moyen de s'impliquer dans un projet, mais LOJIQ permet
vraiment de soutenir l'engagement des personnes qui ont une passion, qui ont un
projet et la motivation de contribuer au mouvement. Il donne un soutien qui
n'est pas négligeable », souligne Mme Rondeau-Leclaire.
Québec Volontaire s'adresse aux jeunes adultes âgés de 18 à
35 ans qui souhaitent approfondir leurs compétences citoyennes à travers
un projet d'intérêt collectif. Il apporte un encadrement qui permet aux personnes
impliquées de respecter le nombre d'heures consacré. Afin de répondre aux
nouveaux enjeux liés à la COVID-19, ce programme s'adapte pour permettre
temporairement la réalisation de projets virtuels, à distance ou en contexte
local.
Ainsi, les individus offrent entre 15 h à 30 h par
semaine à l'initiative. Ceux-ci peuvent compter sur une compensation financière
de la part de l'organisme étant donné que le projet demeure demandant du point
de vue temporel.
« Habituellement, il s'agit d'un montant de 350 $ par
semaine, mais avec la pandémie, on a décidé de moduler cela selon les heures
faites », explique Marianne Archambault-Laliberté, chargée de projets à LOJIQ.
D'ailleurs, la
situation liée à la COVID-19 amène un certain manque de bénévoles au sein
d'organismes communautaires. Étant des personnes qui comportent plus de risque
en cas d'infection du virus, puisqu'elles sont retraitées, plusieurs se sont
retirés de celui-ci.
« On avait même un
projet en développement avec le Groupe Probex, mais on a dû l'annuler par
manque de bénévoles », se désole Mme Archambault-Laliberté.
Elle ajoute que le REVE Nourricier a fait connaître Québec
Volontaire au sein de Sherbrooke. L'organisme aimerait d'ailleurs développer
d'autres projets dans la région de l'Estrie afin d'aider des jeunes à trouver
quelque chose auquel s'accrocher.