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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Trump, vu d’ici

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi 25 janvier 2021

Finalement, bien, c'est fait. Trump n'est plus là.

Vu d'ici, c'est une saprée bonne nouvelle!

Vu de l'intérieur des États-Unis, c'est vraiment plus nuancé. Près de la moitié des Américains qui ont voté l'ont fait pour Trump. Ce ne sont pas tous des imbéciles et des ignares, quand même!

Voilà un peuple en perte de repères qui se tiraille. La pauvreté fait des pas de géant depuis une décennie. Les libertés individuelles viennent botter le derrière de la notion de collectivité. Chacun pour soi, mais tous sous le grand drapeau!

Le foutu drapeau.

J'en ai contre cette utilisation malsaine du drapeau. Celui qu'on porte en bandeau; qu'on imprime sur nos vêtements, sur nos sous-vêtements, même;  qu'on fixe devant nos résidences; qu'on accroche à nos vitres de voiture... Cette identification à un drapeau qui nous procure, croit-on souvent trop fermement, un statut de supériorité sur l'autre, peu importe où, sur la planète!

« Proud American », répète-t-on constamment, là-bas, comme pour s'en convaincre et éviter, surtout, de laisser place à une réflexion par rapport à cette supposée supériorité.

C'est le tissu social des États-Unis qui se déchire. Au-delà de la pauvreté, il y a aussi presque l'équivalent de la population du Canada qui n'a pas accès aux services de santé. Sans compter cette mixité culturelle difficile à intégrer (ce qui mène directement à un racisme pas du tout retenu) et, pour couronner le tout, une frange de population à la gueule sûre qui méprise tous les éléments de démocratie et les mécanismes publics en place.

Tout ça ayant été suralimenté par un président particulièrement fêlé pendant près de 6 ans (incluant la course électorale de 2014 à 2016).

Ceci expliquant cela, la question que nous nous posons, vu d'ici : « comment peuvent-ils être assez zoufs pour voter pour Trump? », devient assez inutile. Pour comprendre ce que les gens pensent à l'intérieur des États-Unis, il faudrait y vivre. Pas comme un visiteur, mais comme un citoyen.

Un grand manipulateur a quitté

Un manipulateur comme Trump, ça fait peur. Littéralement. À force de semer des doutes, et de répandre des fausses nouvelles ou des mensonges, ceux-ci deviennent des vérités. Ajoutons à cela le fait qu'à l'ère des médias sociaux, le fait d'avoir une opinion remplace la connaissance critique, et nous obtenons un cocktail explosif!

L'espoir n'est pas mort, cela dit.

Quand on y pense, le parcours de Trump n'est pas une petite anecdote. Ce n'est pas l'œuvre d'un clown qui sera oublié du jour au lendemain.

Heureusement, je dirais, son narcissisme menait l'essentiel de sa pensée. Je dis heureusement, parce que c'est ce qui le distingue d'autres grands manipulateurs historiques. Je pense à Hitler, entre autres.

Pas que ce dernier était un exemple d'humilité, mais il avait un agenda plus précis. Un plan. Il n'était pas mu que par l'imposition de son image personnelle.  

Ainsi (et les événements du Capitole l'ont démontré), Trump est un être lâche. Et il n'a pas de pensée structurée. Heureusement! Il avait promis d'être avec ses partisans d'être avec eux, lors de la marche sur le Capitole. Il était là, mais devant sa télé...

Et, surtout, il n'a pas su se rallier l'armée et la police comme Hitler avait réussi à faire.  

J'imagine que le mouvement nazi est parti d'un élan populaire généré par un Hitler charismatique. Les Allemands n'étaient pas tous des imbéciles et des ignares non plus, quand même! Mais le petit homme vicieux tissait une toile solide derrière ses sorties publiques. Une toile qui a fait sienne la force de l'armée et de la police.

Trump s'est contenté de gueuler de tisser sa toile via Tweeter.  

On verra s'il avait un plan autre que « son lui-même ». On verra ce qu'il restera des cendres de ses tweets assassins. On verra la place qu'il voudra garder. La place que ses supporteurs voudront garder. La qualité de la flamme qui restera ensuite.

On verra.

Rien n'est réglé, mais...     

Rien n'est vraiment réglé, mais force est d'admettre qu'une légèreté heureuse s'invite subitement. J'ai vécu la cérémonie d'investiture de Biden comme une délivrance. Trop de références religieuses à mon goût, mais quand même! C'était comme si on m'enlevait un poids sur les épaules. J'avais le goût de me chauffer un peu au soleil qui traversait enfin les nuages lourds des quatre dernières années.

Biden n'arrive pas avec toutes les solutions. Il apporte cependant avec lui l'essentiel :  le « possible ».

Le possible, c'est la porte qu'on ouvre. L'espoir, c'est ce qui nous fait entrer dans cette ouverture nouvelle.

 

Clin d'œil de la semaine

I have a dream, disait Martin Luther King en 1963. Des fois, c'est long...



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