Les routes de l'Estrie peuvent maintenant accueillir l'hiver, indique Transports Québec, qui se dit fin prêt pour les opérations de déneigement et de déglaçage. Chaque hiver, pour notre région, 65 000 tonnes de sel et 90 000 tonnes d'abrasifs sont utilisés pour les 2 800 kilomètres à entretenir.
Les opérations d'entretien hivernal du réseau routier couvert par le ministère des Transports (routes et autoroutes) représentent une facture de 20 millions de dollars pour l'Estrie. On parle entre autres de 130 camions de déneigement, des équipes de surveillance des routes et d'alertes météo 24 heures sur 24, 65 000 tonnes de sel et 90 000 tonnes d'abrasif. Pour Sherbrooke seulement, on parle de 7 000 à 9 000 tonnes de sel livrés par année, soit 400 à 500 tonnes par semaine.
« Ça représente plus de 60 % du budget complet du Ministère, indique Marc Bouchard, chef des opérations monitoring chez Transports Québec en Estrie. C'est beaucoup d'argent pour l'entretien direct et c'est de l'argent qui n'améliore pas la chaussée, ni la signalisation, ni l'état des ponts. C'est de l'argent brûlé, mais nécessaire. Et si l'hiver est très dur, c'est l'été qui en paye le prix. »
Si d'autres régions font des essais sur leurs routes pour un jour remplacer le sel, l'Estrie utilise encore à ce jour le sel et les abrasifs. Aucun autre solvant n'est prévu pour un avenir rapproché.
« Dans la région de Chaudière-Appalaches, des tests sont effectués sur une période de trois à quatre ans avec du jus de betterave qu'on additionne au sel, ce qui permet de travailler à de plus basses températures, explique M. Bouchard. C'est qu'en bas de moins quinze degrés, le sel n'est plus assez efficace et on ne peut plus déglacer les routes. Dans ces situations, on fait de la sécurisation des routes en utilisant des mélanges d'abrasifs. Par contre, avec le jus de betterave, on pourrait déglacer jusqu'à moins 35 degrés. »
Les tests effectués ne seront pas terminés avant deux ans. « À partir des résultats, on regardera le rapport qualité-prix-rendement, souligne M. Bouchard. Parce que le jus de betterave peut être très efficace, mais si c'est quatre fois plus cher, je ne suis pas certain qu'on sera prêt à le payer. »
Conduite adaptée
Même si la loi permet aux automobilistes de circuler avec un véhicule sans pneus d'hiver jusqu'au 15 décembre, Transports Québec invite les gens à s'y prendre plus tôt. Rares sont les années où les précipitations de neige s'amènent qu'à la mi-décembre. D'ailleurs, Transport Québec a fait deux opérations de déglaçage samedi dernier.
« Pour certains, l'hiver semble encore loin, mais nos équipes sont prêtes, indique Danielle Nomba, conseillère en communications au ministère des Transport en Estrie. L'hiver, le Ministère entretient quelque 2 800 kilomètres de routes en Estrie. Ces opérations requièrent une préparation minutieuse. Chaque automobiliste a aussi ses responsabilités et la première est de préparer son auto pour l'hiver. Il n'est jamais trop tôt pour mettre ses pneus d'hiver. Lorsqu'il y a des déneigeuses sont sur le réseau, on ne répètera jamais assez que les automobilistes doivent faire preuve de prudence et adapter leur conduite. »
Les automobilistes peuvent en tout temps contacter le 511 pour avoir de l'information sur l'état du réseau routier.