Le maire Bernard Sévigny a répondu aux accusations lancées hier par quatre conseillers municipaux indépendants qui questionnaient la transparence de l'administration municipale.
« Ça m'étonne d'entendre quatre conseillers prétendre qu'il n'y a pas de transparence au conseil municipal », admet M. Sévigny. « Ils ont tout l'espace disponible pour intervenir sur les dossiers et ils le font de façon régulière. Bien évidemment, les membres du conseil municipal n'ont pas la même information que les membres du comité exécutif. Ça fonctionne de cette façon dans toutes les villes ».
Déplorant d'apprendre plus d'informations par les médias qu'à l'hôtel de ville, Jean-Françcois Rouleau, Hélène Dauphinais, Annie Godbout et Pierre Tardif avaient utilisé l'exemple du déménagement de la Place Nikitotek pour illustrer leurs propos.
« Destination Sherbrooke est de type paramunicipal et lorsque le président déclare quelque chose, ça n'engage pas nécessairement le conseil municipal », souligne en contrepartie le maire de Sherbrooke. « Ce n'est pas normal que des conseillers apprennent de l'information dans les journaux, mais quand le président dit que la scène Nikitotek devra être relocalisée, c'est une évidence. On vient d'accepter un projet qui va faire dévier le Boulevard des Grandes Fourches et on ne pourra pas le construire à travers la place Nikitotek. C'est évident et les conseillers le savent ».
Concernant les huis clos qui se multiplient selon les conseillers indépendants, le maire explique que pour certains dossiers on se doit de fonctionner derrière des portes fermées.
« On ne peut pas lever le huis clos sur tous les dossiers parce qu'il y a de l'information stratégique. Quand on parle par exemple du comportement d'un employé municipal, c'est de l'information confidentielle et on ne peut pas traiter ça sur la place publique ».
« Les ateliers de travail étaient toujours à huis clos avant que j'arrive à la mairie », explique-t-il. « Depuis que je suis arrivé, les citoyens et les médias peuvent assister à ces ateliers de travail. C'est la première fois de l'histoire de la Ville de Sherbrooke que les médias ont accès aux ateliers de travail », a conclu Bernard Sévigny.