L'entraînement fait partie du quotidien des pompiers. À Sherbrooke, le Service de protection contre les incendies investi en temps au-delà de 8 000 heures dans les exercices et les formations annuellement. Grâce à une tour d'entraînement conçue par des élèves du Centre 24-Juin, les équipes d'intervention pourront désormais effectuer leurs simulations à même le site de la caserne de la rue Terrill.
Une cinquantaine d'élèves en soudage-montage du Centre de formation professionnelle 24-Juin ont travaillé pendant deux ans sur cette tour d'entraînement du Service de protection contre les incendies à la Ville de Sherbrooke (SPCIS). Aujourd'hui, ils ont pu regarder les premières simulations effectuées par les pompiers, que ce soit un sauvetage en hauteur ou bien une évacuation d'urgence par la fenêtre.
« La tour d'entraînement est pour nous un projet d'envergure et unique au Centre de formation professionnelle 24-Juin, explique Éric Arseneault, directeur adjoint au Centre 24-Juin de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS). Ce fut une opportunité inestimable pour nos élèves qui ont eu la chance de vivre la réalité du marché du travail en travaillant avec des structures complexes à assembler et à souder. Nos élèves ont eu la chance de goûter au métier, de relever des défis et d'avoir le sentiment de fierté du travail accompli. »
« Ce type de partenariat permet d'encourager la persévérance des élèves, leur motivation ainsi que leur implication dans leur formation professionnelle, poursuit-il. Nos élèves ont travaillé très fort et souvent, à l'aide des enseignants, on a été obligé de leur rappeler que c'était l'heure d'aller diner. Ils étaient vraiment impliqués. »
L'arrivée de la tour d'entraînement sur le site de la caserne numéro un William-Percy-Donahue de la rue Terrill permettra aux équipes d'intervention de simuler plusieurs activités rencontrées dans le cadre de leur travail comme les approches avec des appareils d'élévation ou bien le déploiement d'une échelle portative.
« C'est lors de nos entraînements que les pompiers développent de bons réflexes et parviennent à maîtriser les méthodes de travail quand l'urgence arrive, souligne Daniel Gingras, directeur adjoint aux opérations du SPCIS. Notre réalité est liée directement aux activités de prévention. Plus la prévention porte ses fruits, plus le nombre d'incendies diminue heureusement. L'expérience devient plus difficile pour nos pompiers à acquérir. Ça passe donc par l'entraînement. »
« Le SPCIS est fier d'avoir réalisé un projet mobilisateur qui a permis la construction de cette structure d'entraînement permanente qui permettra à nos pompiers sherbrookois de bonifier encore davantage l'efficacité lors des interventions », conclut M. Gingras