Suite à l'annonce de la Corporation du Mont Orford de tarifer l'accès à la montagne (dès le 20 juin) pour les marcheurs (voir l'annonce de la corporation sur estrieplus.com), une pétition a rapidement été lancée dimanche dernier par Patrick Lagrandeur, l'un des membres du collectif SOS Parc Orford, qui reprend du collier.
Celui qui, il y a presque 10 ans jour pour jour, a mené la bataille de la tentative de privatisation du parc Claude Dallaire est lui aussi mécontent, il quitte sa retraite pour reprendre le flambeau et est encore prêt à prendre tous les moyens qu'il faut pour faire renverser cette décision.
« Ça s'est fait en cachette tout ça, je suis plus qu'étonné; je n'en reviens pas! Il va falloir que le préfet réponde à nos questions ,d'où ça sort ça? On n'est pas capable de voir les chiffres concernant les coûts d'exploitation de la montagne, mais on veut les voir! Une consultation devrait avoir lieu à chaque fois qu'une décision doit être prise quand elle concerne des terres publiques vouées à la conservation. Nous allons mettre beaucoup de pression. Tout le Québec va savoir qu'ici il faut payer pour marcher! », fustige M. Dallaire.
Pour Mélanie Desrochers qui a mené la bataille de 2006 au côté de Claude Dallaire, elle est aussi décidée à livrer bataille s'il le faut, mais préfèrerait ne pas avoir à s'embarquer dans une aventure de l'ampleur d'il y a 10 ans. « Ils ont tout fait à l'envers! C'est choquant. Ils n'ont pas tiré de leçon de la dernière fois », fait-elle remarquer.
La coalition SOS Parc Orford demande à la Corporation ski et golf Mont-Orford la suspension immédiate de la tarification, le temps d'explorer d'autres avenues avec les parties prenantes de la région, et rappelle que le mandat de la corporation est uniquement de gérer le ski et le golf sur les terres publiques qui sont dans le Parc national du Mont-Orford.
De plus la coalition que l'imposition de frais pour avoir accès au parc pourrait s'avérer néfaste pour la région, puisque qu'aucun autre centre de ski dans la région ou en Nouvelle-Angleterre n'exerce de droits d'accès pour les randonneurs.