Pierre Daigneault était désensibilisé aux piqûres de guêpe. Une
de ces bestioles l'a piqué lors d'une sortie à la plage Blanchard, il y a
quelques semaines. Sans l'intervention de ses collègues, cette sortie canot-kayak
aurait peut-être été sa dernière.
Comme tous les enseignants du programme Santé globale de l'école
secondaire du Triolet, Yann Lamy et Marc Côté sont formés en secourisme général
et en régions éloignées.
« Vers la fin de l'avant-midi, Pierre m'a dit qu'il s'était
fait piqué. Il pensait que la guêpe aurait pu être prise au piège entre sa tête
et sa casquette », se souvient Marc Côté.
Marc Côté a développé, sa formation de secouriste aidant, de
bons réflexes.
« À plusieurs reprises, j'ai demandé comment il allait
et il me répondait : « Ça va, tout va bien! », explique l'enseignant.
Par réflexe, j'ai voulu savoir s'il avait un EpiPen et s'il l'avait
actuellement avec lui. Dans un sac à dos rouge, oui, Pierre avait apporté son EpiPen.
Je me suis assuré qu'on parlait bien du même sac. »
Entre quatre et cinq minutes plus tard, un employé du Club
nautique de Sherbrooke est venu chercher Marc Côté, lui expliquant que son
collègue était en crise d'allergie.
« J'ai ramassé son sac et en arrivant près de lui, j'ai
vu que Pierre faisait une réaction très sévère. Je l'ai piqué et le Club a
contacté le 9-1-1. J'ai demandé s'ils avaient un défibrillateur sur place et
ils me l'ont apporté. On n'en n'a pas eu besoin, mais on en était aux manœuvres
de réanimation lorsque la cavalerie est arrivée. »
Parce que si l'on compose le 9-1-1, policiers, pompiers et
ambulanciers débarquent. À 20h, Pierre Daigneault appelait M. Côté pour lui
dire qu'il était de retour chez lui, que tout allait bien. Marc Côté est
convaincu que c'est la formation en secourisme qui a sauvé la vie de son
collègue.
« C'est l'implication de plusieurs qui ont fait en
sorte que Pierre va bien aujourd'hui. Yann, le personnel du Club nautique, on
savait quoi faire. Vous avez la chance de pouvoir suivre une formation? Allez-y,
et assurez-vous de toujours avoir un outil de communication sous la main pour
contacter les services d'urgence. »
M. Côté souligne que ses collègues et lui ont été chanceux,
dans la mesure où l'événement s'est déroulé dans un contexte où tous les outils
étaient là, et qu'ils savaient s'en servir.
« La formation en secourisme, elle ne peut pas nuire à
personne. Mais l'appel aux secours peut faire toute la différence en ville. »