Les professionnels en soins de la santé du Syndicat
interprofessionnel de la santé du CHUS (SISCHUS-FIQ) ont proposé un moment
d'échange et de réflexion à la population en collaboration avec la Table d'action
contre l'appauvrissement de l'Estrie et le Collectif régional estrien pour un
Québec sans pauvreté. L'événement s'est déroulé mercredi, de 14 h à
19 h, au parc Lucien-Blanchard.
Au kiosque installé pour l'occasion, l'ambiance se voulait festive,
accueillante, avec hot-dogs et musique au rendez-vous. Toutefois, selon le
président du SISCHUS, Guillaume Carette, les objectifs de cette sortie impliquent
d'importants enjeux.
« Il y aurait eu plusieurs autres pistes à suivre que les applications
draconiennes dictées par la Loi 10. Des solutions telles la réinstauration
de la progressivité de l'impôt des particuliers et les impôts des entreprises,
cesser de recourir aux agences privées dans les institutions publiques de
santé, adopter des mesures de contrôle du coût des médicaments, ne sont que
quelques exemples de choix possibles pour le gouvernement. »
Outre le fait de souhaiter rencontrer les gens en dehors du contexte
hospitalier, les représentants des quelques 2200 membres en région désirent obtenir l'appui du public concernant
leurs revendications pour la prochaine convention collective. « Les
fusions prévues coûteront très cher. Seulement au CHUS, des coupures de l'ordre
de 30 millions de dollars sont prévues et pour quel résultat en bout de
ligne? »
Ils veulent également dénoncer l'effet des mesures d'austérité du gouvernement
Couillard dans leur quotidien, tout en identifiant les groupes de la population
qui risquent d'être les plus pénalisés par celles-ci, soit les personnes
défavorisées. D'où l'apport des groupes communautaires présents.
« La population sherbrookoise a le droit de connaître les impacts de
toutes les mesures gouvernementales ne visant finalement que la transformation
du rôle et de la taille de l'État.»