Une quinzaine de professionnels membres du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) ont manifesté ce midi devant les bureaux de Revenu Québec à Sherbrooke, rue King Ouest. Sans convention collective depuis trois ans, ils demandent à leur employeur de meilleurs salaires et des conditions améliorées.
Ils étaient une quinzaine du côté de Sherbrooke, mais des centaines à travers le Québec à manifester devant les bureaux de Revenu Québec. Sans convention depuis avril 2015, les professionnels de Revenu Québec (une quarantaine à Sherbrooke) ont l'impression que leur employeur ne démontre aucune ouverture pour les négociations. Ils considèrent aussi avoir des conditions moindre que leurs collègues de la fonction publique.
« Les propositions que Revenu Québec fait à ses professionnels à la table de négociations sont inférieures à celles que le conseil du trésor a offert à ses professionnels de la fonction publique, explique Daniel Francoeur, représentant syndical de la région de l'Estrie. Est-ce qu'un professionnel de Revenu Québec mérite un salaire moindre que son collègue de la fonction publique? »
Selon M. Francoeur, les membres de Revenu Québec se sont fait promettre de bien meilleures conditions lors de la création de l'Agence, en 2011.
« On nous a promis que nos conditions allaient être améliorées, mais nous sommes maintenant sans contrat de travail depuis trois ans. Dans les trois premières années de la création de l'Agence, le salaire moyen de nos cadres a augmenté de 15,3 %. Si l'employeur a les ressources financières pour accorder de telles augmentations à ses cadres, pourquoi est-ce que ses professionnels devraient accepter des taux d'augmentation moindre ?», se questionne M. Francoeur.
Le principal point de litige concerne le salaire. En tout, on compte dans la province pas moins de 4 600 professionnels de Revenu Québec, membres du SPGQ. Notons que le SPPGQ représente environ 24 400 experts, dont près de 17 130 dans la fonction publique, 4 660 à Revenu Québec et 2 610 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d'État.