Le maire de Québec, Régis Labeaume, était en ville hier pour notamment découvrir le projet Well inc. Il y était aussi pour prendre part au match opposant le Phœnix de Sherbrooke aux Remparts de Québec. Cette joute a nécessité l'intervention du Service de police de Sherbrooke (SPS) en raison de menaces proférer à l'endroit du maire Bernard Sévigny et de ses invités.
Lors d'une mêlée de presse hier, le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny, a avoué que le projet Well inc. était largement inspiré du quartier Saint-Roch à Québec et des initiatives entrepreneuriales de la capitale nationale. « On s'est beaucoup basé sur cette approche qu'on a adoptée. On a comme stratégie un investissement public pour amener les entreprises privées à investir », a expliqué M. Sévigny.
Rappelons que la Ville de Québec a vécu à l'époque aussi un geste de revitalisation. « Un quartier se revitalise par la culture, par les affaires et un projet entrepreneurial, a expliqué Régis Labeaume, maire de Québec. C'est la même chose qu'on a eue à Québec. Plusieurs bâtiments étaient désaffectés et ils ont été remis à niveau. Le signal à Saint-Roch était clair. On a près de 2 000 travailleurs de divertissement interactif. Notre incubateur est rendu là. On concentre les activités à la même place, et c'est ce qui donne de la gueule à une ville », a ajouté le maire de Québec.
« Ces démarches donnent des quartiers de jeunes. Les jeunes aiment être dans un quartier désaffecté, ça leur ressemble. Ils aiment quand c'est différent. Ça va être la même chose ici et ça va être payant. Ça devient très payant, car on ne dépense pas, mais on investit. Plus on retarde, plus ça coûte cher », a commenté M. Labeaume.
La patience comme clé du succès
Pour mettre à terme efficacement le projet Well inc., le maire Labeaume a conseillé à Bernard Sévigny d'être patient et d'accepter les critiques. « Les gens vont critiquer et vouloir des résultats demain matin. Ce n'est pas comme ça que ça marche. Il faut être patient et voir plus loin que son nez. Il faut avoir de la perspective et une vision. L'erreur, c'est de lâcher rapidement. Il ne faut pas être impatient et céder aux critiques », a noté le maire de Québec.
« Je conseille à Bernard d'entendre les critiques, mais il n'est pas obligé de les écouter », a ajouté M. Labeaume. Sa présence à Sherbrooke était oui pour discuter du projet Well inc., mais aussi pour aborder le projet de loi 122, qui veut que les municipalités soient reconnues comme des gouvernements de proximité. « On veut appuyer notre président et j'ai d'ailleurs parlé à Denis Coderre pour qu'on puisse appuyer Bernard ensemble », précise M. Labeaume. Le match opposant le Phoenix aux Remparts de Québec était aussi l'une des raisons de la visite du maire Labeaume à Sherbrooke.