Société Arts & culture Sports Chroniqueurs Concours Annonces Classées

  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Je démissionne...

 Imprimer   Envoyer 

Je n'en peux plus. Il semble bien que je ne sois pas taillé sur mesure pour le travail que je fais. Mon employeur me paie bien. Mes conditions sont bonnes. En tous les cas, je les ai acceptées comme elles m'ont été présentées et ça faisait mon affaire. Je savais à quoi m'attendre quand j'ai accepté le poste. De toute façon, je ne suis pas né de la dernière pluie. J'ai assez d'expérience pour savoir comment ça se passe dans le monde du travail.

Mais là, aujourd'hui, j'ai l'impression de ne pas prendre les bonnes décisions. Je ne réponds pas adéquatement aux questions. En fait, je ne sais plus si j'ai une vision correcte pour accomplir mes tâches.

Alors, ce matin, je démissionne. Je vais aller travailler dans un domaine qui me sied mieux. J'ai eu l'impression de donner beaucoup, mais voilà que donner beaucoup de quelque chose qui ne convient pas, ce n'est pas utile.

Donc, je contacte mon patron, et je lui annonce la nouvelle.

« Écoute, j'ai bien réfléchi. Je ne crois plus être l'homme de la situation. Je démissionne. »

« Tu m'en vois déçu. Mais je vais respecter ta décision. Merci pour ce que tu as fait dans le cadre de ton travail. Tu termines quand? »

« Maintenant... »

« OK... »

« Ah, oui, patron, j'ai droit à combien de sous à mon départ? »

« Ben, je sais pas trop. Vérifie avec la comptabilité. Tes vacances et peut-être un peu d'heures accumulées... »

« Oui, ça, je sais, mais je veux dire... J'ai bien droit à une prime de départ, non? »

« Ben là... C'est toi qui pars! »
____________

L'exemple est fictif, mais un fait demeure : les primes de séparation m'horripilent. En fait, j'en comprends la pertinence quand on congédie un employé alors qu'il était compétent et qu'il n'a rien fait pour mériter ça.

Mais les primes de séparation, ces espèces de « bonis à la signature » qu'on offre, c'est ridicule. Thierry Vandal qui se sauve d'Hydro Québec avec un gros chèque après en avoir touché des gros en salaire pendant des années, je trouve ça indécent. Le ministre Bolduc qui quitte tout de la vie politique et qui encaisse 155 000 $ (à moins que la pression populaire ne le force à refuser la somme), ça me lève le cœur. Lui qui avait à peine fini de dépenser les sommes reçues pour bonifier son salaire de médecin pour servir des patients qu'il n'aura jamais servis, voilà, qu'il repart encore les poches pleines.

L'indemnité de départ, c'est quelque chose à bannir partout dans ce qui est public et parapublic. Ce boni contre-productif est souvent justifié par le fait que la personne gagnerait plus au privé, à compétences égales. Si c'est le cas, revoyons les salaires à la base, mais arrêtons de camoufler des trucs dans des primes ridicules.

Dans le cas de M. Bolduc, on finit par récompenser le fait qu'il n'était pas compétent pour ce ministère-là.

Et on continue de se gargariser du mot « gestionnaire courageux ». Et on dit qu'il était pourtant un gentilhomme. Un bon garçon à côtoyer. Ça se peut fort bien. Mais il ne faisait pas le travail attendu et il a décidé de partir. Faut-il lui remplir les poches pour autant?

À multiplier les primes ici et là, les cachoteries à gauche et à droite, on entretient le cynisme de la population.

Et on ne démontre pas beaucoup de courage à corriger cela.

Clin d'œil de la semaine

« Mon amour, je te quitte. J'ai droit à combien? »


  A LIRE AUSSI ...

« Hey, qu’on veut pas ça! » (1 de 3)

Lundi 10 novembre 2025
« Hey, qu’on veut pas ça! » (1 de 3)
Le début d’un temps nouveau, qu’elle chantait

Lundi 20 octobre 2025
Le début d’un temps nouveau, qu’elle chantait
Quand les indicateurs s’en mêlent et emmêlent

Lundi 27 octobre 2025
Quand les indicateurs s’en mêlent et emmêlent
NOS RECOMMANDATIONS
Des seuils d’immigration jugés insuffisants par la Chambre de commerce et d’industrie de Sherbrooke

Vendredi 7 novembre 2025
Des seuils d’immigration jugés insuffisants par la Chambre de commerce et d’industrie de Sherbrooke
Quoi faire ce weekend en Estrie ?

Jeudi 6 novembre 2025
Quoi faire ce weekend en Estrie ?
Ravasqueira Reserva da Família Alentejano 2021, l’expression noble du terroir portugais

Vendredi 7 novembre 2025
Ravasqueira Reserva da Família Alentejano 2021, l’expression noble du terroir portugais
PLUS... | CONSULTEZ LA SECTION COMPLÈTE...

 
François Fouquet
Lundi, 10 novembre 2025
« Hey, qu’on veut pas ça! » (1 de 3)

Opération Nez rouge Sherbrooke, Magog et Coaticook : la campagne 2025 est lancée Par Martin Bossé Vendredi, 7 novembre 2025
Opération Nez rouge Sherbrooke, Magog et Coaticook : la campagne 2025 est lancée
Quoi faire ce weekend en Estrie ? Par Catherine Blanchette Jeudi, 6 novembre 2025
Quoi faire ce weekend en Estrie ?
Vite ! Adoptons l’économie circulaire. Par Yves Nantel Mardi, 11 novembre 2025
Vite ! Adoptons l’économie circulaire.
Notre histoire en archives : L’âge d’or de la fourrure Par Bibliothèque et Archives nationales du Québec Jeudi, 6 novembre 2025
Notre histoire en archives : L’âge d’or de la fourrure
La grande rassembleuse… Par Daniel Nadeau Mercredi, 12 novembre 2025
La grande rassembleuse…
Ravasqueira Reserva da Família Alentejano 2021, l’expression noble du terroir portugais Par Chat GPT, Le sommelier du journal Estrieplus Vendredi, 7 novembre 2025
Ravasqueira Reserva da Família Alentejano 2021, l’expression noble du terroir portugais
ACHETEZ EstriePlus.com
bannières | concours | répertoire web | publireportage | texte de référencement | site web | vidéos | chroniqueur vedette
2025 © EstriePlus.com, tous droits réservés | Contactez-nous