Le projet-pilote sur le pont Jacques-Cartier est de retour et les cyclistes peuvent maintenant emprunter les pistes cyclables établies de chaque côté du pont (par marquage sur la chaussée), entre la rue Tracy et la rue Denault.
Si la circulation était fluide au cours de la journée, la situation était bien différente en fin d'après-midi, sur l'heure de pointe. Le projet-pilote, entamé l'automne dernier, avait soulevé bien des questionnements, tant auprès des automobilistes qu'auprès des deux conseillers municipaux qui ont voté contre le projet, Marc Denault et Jean-François Rouleau.
La deuxième phase du projet-pilote, entamée hier, apporte encore son lot d'interrogations.
«Je me suis rendu sur place hier vers 4h45 jusqu'à 17h30 et je suis retourné ce matin, indique Jean-François Rouleau, conseiller municipal du district Université. Quel bordel! Je me suis opposé au projet d'abord par soucis de sécurité pour les cyclistes et les automobilistes. Ce que j'entends dans mon arrondissement, ce sont des commerçants et des citoyens qui ne sont pas contents. Imaginez, les étudiants ne sont pas là, attendez de voir quand ils seront de retour à la fin du mois d'août.»
M. Rouleau déplore le fait que le marquage de la chaussée ait été la solution retenue par la Ville et ne veut pas blâmer le service d'ingénierie.
«Le service d'ingénierie avait offert différentes options, mais la Ville a pris la moins dispendieuse. Tous les conseillers étaient d'accord, à l'exception de moi et Marc Denault. On doit donc respecter la décision, mais j'invite les gens à manifester leurs frustrations et leurs interrogations au cabinet de la mairie (819 821 5969)», indique M. Rouleau, ajoutant que la solution idéale serait un pont suspendu, payé sur plusieurs années.
Soulignons qu'en direction de l'Université de Sherbrooke, à l'approche de la rue Denault, la piste se termine et la chaussée est partagée entre les automobilistes et les cyclistes sur les 100 mètres. Le projet doit se poursuivre jusqu'en novembre.