La pandémie actuelle affecte plusieurs milieux et le domaine
sportif ne fait pas exception. Les joueurs du Phoenix de Sherbrooke ne peuvent
disputer de parties puisque l'Estrie est encore en zone rouge. Ils ont
toutefois hâte de retrouver des adversaires afin de pratiquer leur passion.
En ce moment, la Ligue de hockey junior majeur du Québec
(LHJMQ) compte sept équipes étant en zone rouge au sein d'un tournoi dans un environnement
sanitaire à Québec. L'organisation de Sherbrooke n'a pas été en mesure de
respecter l'isolement préventif de 14 jours afin d'y participer.
« On prend cela au jour le jour et on contrôle ce qu'on peut contrôler.
Malheureusement, dans cette pandémie, on ne peut pas vraiment le faire. On a
toutefois la chance de s'entraîner. C'est vraiment important, car ça pourrait être
pire et être chez nous à attendre que ça se termine », indique l'entraîneur-chef
de la formation, Stéphane Julien.
Entraînement
Pour le moment, il est permis à cette équipe de se réunir
afin de s'adonner à leur sport favori lors de pratiques. Évidemment, les
entraîneurs ont tenté de rendre ces entraînements plus plaisants afin qu'ils
soient plus motivés. Cependant, l'instructeur de la formation ne s'en cache
pas. Le moral des joueurs n'a pas été au plus haut, sachant qu'ils ne
joueraient pas avant plus d'un mois.
« Tout le personnel d'entraîneur réfléchi à ce que les
joueurs soient toujours à 100 % durant les entraînements. L'effort est présent,
mais il faut garder la compétitivité présente. On répète aux joueurs que l'on a
la chance de pratiquer en ce moment, ce que plusieurs autres ligues n'ont pas »,
mentionne Julien.
Effectivement, les jeunes hockeyeurs ne peuvent tout
simplement pas chausser de patin. En ce qui concerne les porte-couleurs du
Phoenix, ils prennent part à six pratiques par semaine, du lundi au samedi. Les
entraînements hors glace se font aussi tous les jours. Ils gardent la forme,
car ils ne savent pas lorsque la prochaine partie aura lieu.
Afin que le niveau de compétition demeure élevé, des parties
intra-équipes sont organisées. Les instructeurs en profitent également pour améliorer
le niveau technique ainsi que regarder les petits détails qui n'ont pas le
temps d'être vus durant la saison régulière.
Pas de victoires
Le Phoenix connaît un début de saison difficile avec cinq
défaites en cinq parties. Ils auraient aimé rejouer pour reprendre de la
confiance et retrouver le rythme de la dernière campagne. Dans le tournoi qui
se termine le 27 novembre, l'entraîneur croit que cette confiance aurait été acquise
en remportant quelques parties.
Stéphane Julien ne s'attendait pas à un tel départ de son
équipe. Un facteur qui explique ceci est qu'il leur manque de leur pièce
maîtresse, soit leur gardien numéro un, Samuel Hlavaj. Actuellement, leur gardien
partant est une recrue et il joue avec énormément de poids sur les épaules.
« Trois parties auraient pu aller d'un bord comme de l'autre.
Je ne suis pas inquiet que lorsqu'on rejouera des matchs, qu'on va se diriger
vers des victoires », conclut l'entraîneur-chef.
Un repêchage perturbé
Cette situation n'aide en rien le travail des recruteurs
puisqu'ils ne peuvent évaluer le potentiel des jeunes athlètes. Il s'agit d'un
autre aspect du hockey qui est dans l'incertitude. Il est assez difficile de
savoir ce qui se passera. Au Québec, le protocole indique que les recruteurs peuvent
être présents aux parties seulement.
D'ailleurs, les autres ligues, telles qu'en Ontario, ne
peuvent disputer de matchs en ce moment. Il s'agit d'un avantage que la LHJMQ
détient sur ces joueurs pour le repêchage.