La 14e édition de la patrouille verte de la Ville de Sherbrooke aura comme grande thématique les pelouses en santé. En tout, sept étudiants parcourront les rues de Sherbrooke, juchés sur des vélos électriques, pour sensibiliser les citoyens à adopter de bonnes pratiques environnementales.
« L'objectif de la patrouille verte est d'entrer en contact avec les citoyens et de faire connaître la réglementation municipale en matière d'environnement, explique la conseillère municipale et président du comité de l'environnement de la Ville de Sherbrooke, Christine Ouellet. Les 6000 interventions que fait la patrouille verte chaque année nous permettent aussi de recueillir le point de vue de nos concitoyens et d'adapter nos méthodes. »
Marie-Pier Lussier, candidate à la maîtrise en environnement, assurera la coordination de son équipe de patrouilleurs. Les six patrouilleurs qui sillonneront Sherbrooke cet été sont tous de futurs bacheliers étudiant en écologie, en environnement ou encore, en éducation.
Photo : Carolanne Tremblay, Audrey Hamel-Bouchard, Jonathan Thibault, Marie-Pier Lussier, Tommy Lamoureux, Amélie Beaudoin, Isabelle René, Christine Ouellet (conseillère municipale) et Nathalie Perron (agente de projet).
Terminée, l'utilisation de pesticides à Sherbrooke!
Il y a quelques mois, le conseil municipal adoptait un règlement qui interdira, graduellement, l'utilisation de pesticides autres que ceux dits « à faible impact », c'est-à-dire qu'ils se dégradent rapidement dans l'environnement ou bien qu'ils ciblent un insecte ou une plante en particulier.
Pour permettre aux citoyens et aux entreprises de s'adapter, l'utilisation de pesticides « à plus grand impact », qui autrefois était permise au printemps et à l'automne, ne sera permise qu'à l'automne prochain. Puis, ils seront interdits.
« La règlementation deviendra plus sévère que les codes qui régissent l'utilisation des pesticides. Par ailleurs, d'autres municipalités au Québec, dont Montréal, Magog et Dudswell, ont déjà adopté des règlements semblables », souligne Nathalie Perron, agente de projet et superviseure de la patrouille verte à la section de la préservation de l'environnement à la Ville de Sherbrooke.
Le but de l'opération est simple : améliorer la qualité de l'environnement des Sherbrookois.
« On y va d'un principe de précaution : tant qu'il n'y a pas de démonstration crédible qu'un produit n'a pas d'impact sur l'environnement ou la santé des gens, on préconisera de ne pas l'utiliser. En période d'infestation d'insectes, le citoyen qui le demande pourrait cependant se voir émettre un permis temporaire pour utiliser un produit plus fort que ceux autorisés », affirme Mme Perron.
Pour éliminer des pissenlits, par exemple, aucun permis temporaire ne sera émis puisqu'il ne s'agit que d'un dérangement esthétique.
Mme Perron suggère aux citoyens qui font affaires avec des entreprises pour assurer le vert de leur pelouse peuvent vérifier si celle qu'ils ont choisie détient un permis émis par la Ville de Sherbrooke. Plusieurs rencontres ont par ailleurs eu lieu entre celles-ci et la municipalité, histoire de faciliter la transition.
« Les applicateurs disposent d'une panoplie d'autres produits plus écologiques. Les citoyens peuvent aussi leur donner un coup de main en évitant de trop tondre leur pelouse. Une hauteur de huit centimètres est idéale : elle sèchera moins vite et les mauvaises herbes et les insectes ont plus de difficultés à percer l'épais tapis que cela crée », souligne-t-elle.
Pour connaître les trucs et les méthodes privilégiées pour s'assurer de pouvoir admirer une pelouse saine cet été, les citoyens sont invités à consulter le guide reçu au cours des derniers jours, un dépliant rempli d'informations qui évitera à coup sûr de devoir acquitter une amende!