Plusieurs centaines d'employés du Cégep de Sherbrooke sont descendus (et c'est le cas de le dire!), dans les rues pour manifester le 28 octobre. Pourquoi? Estrieplus.com a posé la question au président du syndicat des enseignants du Cégep, Steve McKay.
Si on a abondamment parlé des classes du primaire et des heures supplémentaires à l'hôpital, les revendications des employés du Cégep, particulièrement des enseignants, n'avaient pas encore été expliquées.
« Le 22 septembre, le gouvernement a déposé un ensemble de demandes qui feraient en sorte que la précarité des enseignants qui n'ont pas encore de permanence durerait plus longtemps », explique Steve McKay.
Actuellement, il existe plusieurs façons d'accéder à sa permanence. La seule option que le gouvernement veut conserver, c'est de cumuler trois contrats de remplacement de poste (complet) consécutifs.
« C'est la plus exigeante, déplore M. McKay. Si vous avez deux postes consécutifs et que la troisième année vous restez sur la touche parce qu'il n'y a pas assez d'étudiants, vous recommencez le cycle au complet. Cette voie-là, c'est celle dans laquelle à peu près personne ne parvient à obtenir une permanence. On peut donc imaginer que ce sera très difficile et en plus, on sait que dans les prochaines années, il pourrait y avoir une baisse des inscriptions au Cégep. »
Selon M. McKay, mille postes sont concernés.
Autre revendication : selon les offres patronales, les employés pourraient être forcés d'aller jusqu'à 250 kilomètres de leur lieu de résidence pour travailler.
« L'enseignant a deux choix : soit il déménage, soit il reste à Sherbrooke. S'il n'y a pas de place pour lui, il ne travaillera pas, perdra son avancement pour sa permanence et devra recommencer. »
Steve McKay affirme que c'est difficile de donner des services de qualité aux étudiants.
« On se bat très fort et nos conditions de travail se dégradent année après année. On parle en plus de réduire les services de soutien aux enseignants, on ne sait pas où le gouvernement s'en va. »