Diane Ledoux et son
mari possèdent une maison
familiale centenaire sur la rue Major à Dixville. En 2019
ceux-ci contactent Construction Jacques Sage de Coaticook afin de faire
construire une rallonge à leur propriété. Comme ils avaient déjà embauché
l'entrepreneur quelques années auparavant, c'est
en toute confiance que le couple faisait de nouveau appel à ses services.
C'est pourtant tout le
contraire qui s'est produit à la grande
déception de Mme Ledoux, complètement
découragée par la situation.
Elle fera d'ailleurs appel au tribunal afin d'obtenir un dédommagement. «
Mon mari et moi sommes dépassés par la situation! On n'aurait jamais pensé
avoir autant de trouble avec Jacques Sage. Mais surtout avec son ‘'supposé'' maître
de chantiers Sylvain Lavoie qui, la plupart du temps, jasait au téléphone au
lieu de travailler, partait à 3h00 l'après-midi et qui a bâclé la job pas à peu
près. C'est pas mêlant, il (Jacques Sage) avait toujours une bonne raison pour
s'excuser; il m'a même signé une lettre dans laquelle il dit noir sur blanc que
le travail a été mal fait par son ‘'employé''. Je voyais bien que ça n'allait
pas du tout. »
Comme le mentionne dans un rapport de plus de
20 pages (dont EstriePlus a obtenu
copie), l'inspecteur de la Régie du Bâtiment affirme que « Des correctifs
sont à apporter rapidement et nécessitent une expertise plus approfondie ».
N'en pouvant plus d'attendre une réponse, Mme Ledoux a engagé un autre entrepreneur
afin qu'il termine les travaux et qu'il corrige ce qui a été mal fait.
Nouvelle porte de salle de bain endommagée,
aucune finition autour des portes, plancher
croche, fenestration mal installée, la liste de problèmes causés par ces
travaux est longue. Diane Ledoux, documents à l'appui, a tenté à de nombreuses reprises
de joindre Jacques Sage, sans obtenir de retour d'appel - « Pour lui
demander de venir arranger ça le plus vite possible parce que l'hiver s'en
vient et l'eau gèle dans la rallonge, c'est un vrai congélateur. » Les quelques fois où elle a pu l'avoir au
bout du fil, M. Sage se montrait agressif et intimidant à son égard.
Fort d'une trentaine d'années d'expérience, l'entrepreneur
en construction de la région (qui préfère garder l'anonymat) ayant pris le
relais pour apporter les correctifs, a confirmé les observations du rapport de
la Régie du Bâtiment. « Toute la job est à refaire. Il y a des
infiltrations d'eau sur les murs et (...) la galerie neuve, elle tient par la
peur; le travail est pas correct. »
Mme Ledoux et son conjoint ont dû à ce jour,
débourser plus de 40 000 $ auprès de Construction Jacques Sage, en plus de ce
qu'ils devront débourser pour les rénovations reprises du début par un autre
entrepreneur. Au stress de la situation s'ajoutent les problèmes de santé de
monsieur et le deuil de la mère de Mme Ledoux, décédée il y a quelques mois.
De son côté le propriétaire de Construction Jacques
Sage affirme que la cliente n'a pas respecté leur entente, qu'il a toujours été
disponible et que c'est elle qui, à de nombreuses reprises a reporté les travaux. Jacques Sage affirme aussi que
ses ouvriers sont compétents et fiables, et que la seule raison pour laquelle
il n'a pas terminé les travaux et ‘'tout arrangé'' c'est que Mme Ledoux n'a
pas payé la totalité de sa facture. « Pour commencer elle me doit encore
3,500$... qu'elle me règle ce qu'elle me doit et après ça on pourra finir la job. On
a voulu y aller souvent pour finir le contrat, mais à chaque fois, elle avait
quelque chose d'autre à faire et nous demandait de repasser une autre fois. Et
puis, un moment donné plus de nouvelles. »
Curieusement ce même entrepreneur en construction
avait défrayé la manchette à Coaticook il y a 10 ans lors de la faillite d'une
entreprise dans laquelle il était impliqué. Cela aurait causé des pertes financières plus
qu'importantes à au moins trois entreprises de Coaticook et Compton selon le
témoignage d'une des parties. « Je peux pas parler pour les autres, mais
je vous assure que si on totalisait
l'argent perdu par les
entreprises victimes de sa faillite...c'est plusieurs centaines de milliers de dollars
qu'on a perdu là-dedans... en tout cas nous on s'en souvient encore, »
affirme le propriétaire d'une des entreprises victimes de cette histoire de
faillite.
De plus, l'entrepreneur Jacques Sage opère aussi
dans le secteur agricole et semble vraiment jouer de malchance puisque deux
des granges qu'il a construites dans la dernière année se sont effondrées en
raison d'événements climatiques et devront être reconstruites.
Diane Ledoux et son mari souhaitent vraiment
obtenir réparation et passer à autre chose pour retrouver une certaine quiétude
et enfin voir le projet de rallonge se construire dans les règles de l'art.