Nous sommes le personnel de soutien scolaire. Nous sommes dans les écoles et les différents établissements scolaires de partout à travers le Québec. Nous sommes avec vos enfants au quotidien.
Que nous soyons dans les services de garde pour nous occuper de vos enfants, à la conciergerie pour désinfecter les équipements contre les risques d'infections de vos enfants ou en télétravail afin d'organiser la journée éducative de vos enfants, nous les accueillons jour après jour avec le sourire parce que nous les aimons.
Mais nous aussi aimerions être aimés et respectés.
Nous sommes cruellement en manque de personnel parce que nous sommes les salarié.es les moins bien rémunérés du secteur public. Plus de 70 % de notre personnel est à statut précaire, ce qui pose de sérieux problèmes d'attraction et de rétention de la main-d'œuvre.
Qu'arrivera-t-il lorsque nos travailleuses et nos travailleurs constateront l'écart avec certains types d'emplois similaires du réseau de la santé ? Qu'arrivera-t-il lorsque ce manque de personnel génèrera une rupture de nos services ? Qu'arrivera-t-il quand les activités libres seront coupées parce qu'il n'y aura plus personne pour surveiller les enfants sur l'heure du dîner ? Qu'arrivera-t-il quand un équipement ou une salle de jeu ne pourra pas être utilisé, faute d'avoir été nettoyé ?
Nous convenons que nous devons mieux nous occuper de nos ainés, mais faut-il pour autant oublier nos enfants ?
M. Legault, une des choses que nous apprenons comme parents, c'est que nos enfants doivent être aimés équitablement.
Nous aussi, nous sommes les services publics, et nous avons besoin d'être aimés.
Julie Bolduc
Présidente du Syndicat du personnel de soutien de la commission scolaire des Hauts-Cantons
Sébastien Roy
Président du Syndicat du personnel de soutien de la commission scolaire des Sommets