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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Les vieux dans notre environnement

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 12 juillet 2021

On dit tout et rien, en même temps, sur la vieillesse. Dans un monde d'arcs-en-ciel et de licornes, la vieillesse n'existe que dans notre tête et le cœur reste toujours jeune. Le cœur étant un muscle, on comprendra que la phrase est métaphorique. Dans la réalité de nos vies, on dit de la vieillesse que ce qui nous rassure par rapport à nous-mêmes et ce qu'on perçoit par rapport à celle des autres.

Ainsi, on entendra une pétillante bénévole de 88 ans décrire son implication auprès des vieux...

La vieillesse, c'est comme la beauté : ça prend son sens à travers l'œil qui regarde.

Je suis étonné de l'espèce de choucroute dans laquelle on patauge socialement. La pandémie a eu un effet sur le rythme de nos vies. Sur notre vitesse de croisière. Et quand la vitesse de croisière diminue, forcément, on constate des choses qu'on ne percevait pas avant.

On s'est donc aperçus, tous autant que nous sommes, que nous ne traitons pas bien nos vieux. On le savait un peu, là, derrière l'écran du rythme de notre vie, mais là, c'est devenu évident.  

Les vieux et le club des oubliés

La choucroute dans laquelle on patauge est formée d'éléments distinctifs qui vivent, chacun de leur côté, en vase clos. Je l'appelle le club des oubliés.

N'y voyez aucune connotation péjorative, mais il me semble qu'il y a une valse des oubliés dans le fil des nouvelles des médias depuis la dernière année : il ne se passe pas deux semaines sans qu'un représentant d'un certain groupe ne vienne déclarer que « nous sommes les grands oubliés du gouvernement ». Les restaurateurs, les lieux de culte, les créateurs culturels, les organismes communautaires, les communautés culturelles, les employés à forfait, ceux à temps partiel, bref, tout y a passé et y passe encore!

Et chacun, de son point de vue, a raison.

Essentiellement, je crois que c'est notre relation avec l'État qui est déficiente. Et l'État est responsable aussi de cet état de fait.

Chaque printemps, on recrute des personnes « qui s'y connaissent pour me faire sauver de l'impôt ». Chaque élection, on porte une attention particulière au candidat qui promet de ne pas augmenter les taxes et les impôts.

Mais quand un pan du secteur des grandes entreprises privées déraille, on se tourne vers l'argent des contribuables : l'État. On le fait au nom du modèle économique qu'il faut sauver à tout prix. Puis, dès que les choses vont mieux, ces entreprises militeront pour une baisse de leurs impôts et feront tout pour détourner leurs revenus et, ainsi, se sauver de l'impôt.

L'État n'est pas un guichet automatique à dollars. À mon oeil, c'est un organisme démocratique qui voit à maintenir une forme d'équité dans la population.

Laissons les arcs-en-ciel et les licornes de côté et constatons que, non, on ne naît pas tous égaux. Et même en temps de Covid, on n'était pas tous dans le même bateau. Pas du tout. Nous étions sur la même mer, mais chacun dans son bateau. Certains étaient confortables et étanches alors que d'autres prenaient l'eau.

Oubliés X 2...

Et parmi les oubliés, il y a une catégorie qui vit l'oubli en double : les vieux.

On s'est promis, larmes aux yeux, que « plus jamais on sera inéquitables envers les vieux! ». À part la confirmation de projets déjà annoncés, je ne sens rien. Aucun vent de changement à l'horizon.

« Ouais, mais il faut respecter la capacité de payer des contribuables... »

Des fois, je me dis que les vieux, c'est comme l'environnement. Quand on parle de l'environnement, c'est pour décrire ce qui est autour de nous, avec l'avantage que ce qui est autour de moi ne m'implique pas nécessairement!

Quand on parle des vieux, c'est pareil. 

Et comme pour clouer le cercueil du débat : nous vivons dans une société où la performance garantit la qualité de notre vie.  

Au fait, ça performe comment, ça, un vieux?

 

Clin d'œil de la semaine

On dit qu'en vieillissant, on oublie plus. Faut croire que notre société est déjà très vieille... 



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