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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Le printemps, Vivaldi et les refrains

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François Fouquet Par François Fouquet
Mardi le 6 avril 2021

Je sais que le printemps est là quand je ressens la chaleur nouvelle du rayon de soleil qui a changé sa trajectoire. Qui se manifeste de façon plus directe. La lumière de l'hiver est très belle, mais plus haute, plus loin, exempte de ce sentiment de chaleur que le printemps permet.

C'est beau, le printemps.

Je disais à mes collègues, cette semaine, que je ne m'imagine pas vivre dans un endroit où la découpe des saisons est moins nette qu'au Québec.

Tout de nos saisons rappelle le cycle de la vie. Cette vie qui charrie du charme tout au long de son parcours, si tant est qu'on veuille bien le voir. On peut s'arrêter au fait que le printemps ramène cette boue un peu gossante causée par le dégel. On peut s'arrêter au fait que l'humidité qui se combine à la chaleur de l'été est suffocante. On peut s'arrêter au fait que l'automne provoque une grisaille qui absorbe tellement la lumière que ça nous attriste. On peut s'arrêter au fait que l'hiver est tellement froid que la seule manière d'en profiter, c'est d'hiberner dans sa cabane chauffée.

On peut aussi le voir autrement.

On peut faire l'effort de remarquer les pousses qui verdissent lentement aux branches des arbres et des arbustes. S'émerveiller devant la soif de vivre des perce-neiges. Se lover dans cette chaleur nouvelle du soleil du printemps.

On peut faire l'effort de savourer la légèreté de l'être que procure l'été. Regarder autour de soi et constater la succession des couleurs dans les platebandes. S'émerveiller du fait que de jour en jour, la petite semence devient un fruit ou un légume. Et profiter de ce nombre d'heures où il est facile et plaisant d'être hors de sa cabane.

On peut aussi faire le constat de la richesse des couleurs des feuilles d'un arbre à l'automne. Ces couleurs riches comme les souvenirs d'une vie bien remplie qui tire à sa fin. Et qui reprendra, sous la forme d'une autre feuille, descendante de celle qui quitte. Faire le constat de cette richesse sensorielle qui nous enveloppe lors d'une promenade en forêt à l'automne.

On peut aussi respirer la pureté de l'air froid par une journée ensoleillée d'hiver. Voir la lumière difforme du soleil traverser un glaçon de gouttière, même à -20 degrés. Constater notre univers quotidien recouvert d'un tapis blanc, atténuant ou accentuant ses courbes, mais révélant rigoureusement son immensité. Se dire que cet arbre qui semble mort reverdira bientôt et reprendra de sa superbe.

Vivaldi avait vu ça 

Je ne m'y connais pas en musique classique. Pour tout dire, je n'arrive pas à l'apprécier comme d'autres le font si bien. L'art atteint tout le monde de façon bien différente. Et cela est juste et bon, comme dirait l'autre.

« Je trouve que ça manque de refrains... », ai-je avoué à une amie qui adore la musique classique. On dirait que c'est trop abstrait pour moi.

Mais Vivaldi et ses 4 saisons me propose, me semble-t-il, des refrains dans ses pièces. J'entends par refrains des séquences qui se répètent et qui célèbrent la pertinence des couplets.

Bref, ça, c'est moi. Pour vous, c'est peut-être autre chose.

Alexandra Streliski, André Gagnon, François Dompierre et bien d'autres répondent à cette définition que je fais des refrains dans les pièces uniquement musicales.

Une chose, pour moi, demeure centrale : les saisons méritent d'être célébrées. Comme l'ensemble de cette nature qui nous entoure. Celle-là même qui restera une fois nos folies modernes éteintes. Celle qui s'adaptera à tout ce qui arrivera. Celle qu'on croit contrôler. À tort, bien sûr.

Pour l'heure, j'ai le goût de célébrer ce printemps qui arrive.

J'ai le goût de célébrer les quatre saisons qui nous rappellent que la vie n'est pas plus fragile pour nous que pour la nature. L'affaire, c'est que nous, on se sent plus importants que la nature...

 

Clin d'œil de la semaine

La poésie, c'est le beau, tout simple. Celui qu'on prend le temps de regarder.

« Viens voir la vieille barrière rouillée, endimanchée de toiles d'araignée » - Félix Leclerc, Hymne au printemps.  



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