Étudiante de 5e secondaire à l'école La Montée, Sara
Gaudreau-Gervais était au point de presse du candidat libéral dans la
circonscription Tom Allen vendredi matin, à titre de journaliste pour la salle
des nouvelles de son école. Elle voulait en apprendre plus sur les visions du
candidat.
« On fait un projet qui consiste en des capsules d'informations
pour chaque candidat de la circonscription de Sherbrooke, explique la jeune
fille. Je lui poser aujourd'hui quatre questions, qui seront aussi posées aux
autres. On veut donner de l'information aux gens sur les enjeux, l'économie,
sur la place du Québec au sein de la fédération. »
Pour les réponses du candidat, vous êtes cordialement
invités à écouter la capsule Web qui sera diffusée dans les prochains jours sur
le site de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS).
Sara aime les projets. Elle n'a donc pas hésité à se joindre
à l'équipe de la salle des nouvelles.
« Je trouvais ça intéressant, j'aime les projets et celui-ci
m'interpellais particulièrement, explique-t-elle. C'était une chance dans une
vie et c'est la première fois que je comprends ce dont on parle en campagne
électorale. C'est intéressant d'entendre tous les points de vue sur les enjeux.
»
Un projet qui fête sa
6e année
En 2015, 32 participent au projet de salle des nouvelles de
l'enseignant d'univers social à l'école secondaire La Montée, Robert Gauthier.
« La salle des nouvelles fonctionne depuis six ans, explique
l'enseignant. Lorsqu'il y des événements comme des élections, on embarque tout
de suite puisqu'on veut aussi sensibiliser les jeunes aux enjeux sociaux. »
La salle des nouvelles télédiffuse des bulletins de
nouvelles d'une durée de 20 minutes, une fois toutes les deux semaines. Le bulletin
contient des reportages, des publicités sur des valeurs sociales et des
vox-pop.
« Nous avons aussi des invités qui viennent sur le plateau
et nos lecteurs de nouvelles font un bilan de l'actualité internationale et
nationale. C'est une véritable expérience en journalisme. Première étape, ils
apprennent ce qu'est le métier de journaliste. Ils obtiennent ensuite leur
carte d'accréditation à la fin octobre, et on passe ensuite en mode production.
»
Les élèves doivent s'engager dans le projet : ils ont
des privilèges, comme sortir de son cours pour aller faire un reportage, comme
Sara l'a fait vendredi matin. Mais ils doivent produire le reportage. C'est un
des aspects du cours qui est important aux yeux de Robert Gauthier : « Ils
ne peuvent pas arriver et me dire de leur mettre un zéro. C'est un engagement
qu'ils prennent, ils ont l'obligation de produire. »
La salle des nouvelles apporte bien plus que des
connaissances du journalisme.
« Au départ, on voulait former des journalistes. Ensuite, on
s'est dit qu'on allait former des citoyens responsables. Finalement, on s'est
rendus compte que ces élèves-là apprennent à sortir des sentiers battus, ils sortent
de leur zone de confort. Ils aiment voir leurs réalisations alors qu'ils
pensaient ne pas pouvoir y arriver. Ça leur donne des ailes pour plein d'autres
choses par la suite. »
M. Gauthier est fier de constater que son cours marque les
jeunes qui y prennent part.
« Mes anciens élèves ne me parlent pas du cours monde
contemporain, ils me demandent si j'ai encore ma salle de nouvelles! Ce sont
ces cours à options dont on se rappelle après son secondaire...».