Après avoir répondu aux différentes questions des citoyens de la région de l'Estrie au manège militaire de Sherbrooke hier soir, le premier ministre Justin Trudeau a continué sa visite en ville en s'arrêtant à l'Université Bishop's ce matin.
La présence du premier ministre Justin Trudeau à l'Université Bishop's avait pour but d'échanger avec les étudiants. Suite à cette rencontre, M. Trudeau a rencontré les médias vers 10 h 15 au Théâtre Centennial.
Questionné sur son éventuelle relation avec la nouvelle administration des États-Unis, Justin Trudeau a affirmé qu'il entretiendra une relation constructive avec le pays voisin. « Ça fait plusieurs semaines que mon ambassadeur est engagé avec la nouvelle administration américaine. Comme j'ai toujours dit, nous allons avoir des relations de travail extrêmement constructif avec la nouvelle administration. On souligne que c'est vrai que des millions d'emplois de la classe moyenne du Canada dépendent du commerce avec les États-Unis », a expliqué le premier ministre du Canada, Justin Trudeau.
Dans 35 états américains, le pays numéro un d'exportation est le Canada. « Des millions d'emplois de la classe moyenne des États-Unis dépendent aussi du commerce avec le Canada. On est en discussion avec la nouvelle administration pour savoir comment on peut améliorer les emplois de la classe moyenne des deux côtés de la frontière. C'est ma priorité depuis longtemps et on va travailler sur cet enjeu que nous avons en commun avec les États-Unis. Nous aurons des relations positives en ce qui concerne le commerce », a ajouté M. Trudeau.
Le premier ministre quelque peu critiqué
Suite à son passage au manège militaire à Sherbrooke, le premier ministre a été quelque peu critiqué pour avoir répondu en français à des questions formulées en anglais. Ce matin, lors de sa présence au Théâtre Centennial, Justin Trudeau a donné ses explications. Hier, il avait expliqué ce choix de répondre dans la langue de Molière puisqu'il se trouvait au Québec.
« Je suis un grand défenseur du bilinguisme au Canada. J'ai personnellement été professeur de français en Colombie-Britannique. Je suis fier d'exiger que les juges à la Cour suprême se doivent de parler nos deux langues », a expliqué M. Trudeau.
« Je comprends à quel point c'est important dans ces assemblées publiques de pouvoir répondre aux préoccupations des Canadiens et des gens. J'aurais peut-être pu répondre en partie en anglais et en partie en français. Après réflexion, c'aurait été une bonne chose à faire. Ma préoccupation est de toujours prendre le plus de questions possible. Je suis très conscient qu'au Québec, c'est la langue de Molière qui prend le dessus. J'ai eu pour principe de faire l'assemblée en français et les prochaines fois, je vais m'assurer d'amener un peu plus de bilinguisme », ajoute-t-il.
La légalisation du cannabis en démarche
Lors de la séance de questions hier au manège militaire, une question sur la légalisation de la marijuana a été posée au premier ministre. Les démarches sont en cours, mais ça ne se réalisera pas dès demain. « On est en train de procéder à la légalisation et le contrôle de la vente de la marijuana. On veut le faire parce que nos jeunes ont trop facilement accès à la marijuana. On peut prendre l'exemple du marché de la bière : il n'y a pas de marché noir. On veut faire la même chose pour la marijuana. On veut que les jeunes aient 18 ou 19 ans, dépendamment de la province, pour acheter la marijuana », a fait valoir le premier ministre.
« En contrôlant la vente de la marijuana, on va enlever l'élément du marché noir et criminel qui profite énormément de la vente. On pourra peut-être mettre quelques impôts pour permettre de mieux gérer les conséquences. On pourra faire plus de recherche et de réglementation sur la marijuana médicinale. On regarde pour présenter un projet de loi d'ici le printemps », a illustré le premier ministre.
Si certains souhaitent voir la marijuana décriminalisée en ce moment, Justin Trudeau explique son opposition. « Décriminaliser la marijuana ne fait rien pour rendre plus difficile l'acquisition auprès des jeunes. Ça oblige aussi un marché noir. La loi actuelle demeure, mais on va légaliser cela de la bonne façon », a-t-il ajouté.