Par Segolène Bendo
Le Journal de rue
de Sherbrooke lance, dans un cri du cœur, une soirée bénéfice le 30 avril
prochain, au Théâtre Granada. Dans l'espoir de revenir à un déficit zéro,
"Donnons la voix aux sans-voix" est un événement qui voit grand.
Ironiquement, la
raison de cette première édition est loin d'être aussi joyeuse que la
programmation de cette dernière.
"La réalité
est telle que nous avons eu l'idée de contrer l'austérité en organisant un bel
événement qui, on le souhaite rassemblera beaucoup de gens. Le manque à gagner
est grand et la cause en vaut la peine, donc avec l'aide de nos partenaires,
très précieux, nous sommes très fière cette soirée", mentionne Nancy
Mongeau, directrice du Journal de rue.
Dès 18h, un encan
silencieux aura lieu, suivi d'un extrait du documentaire La femme en toi, qui traite de l'itinérance des femmes aux Québec
de Guylaine Cliche. La soirée ne serait pas complète sans la prestation de
l'ensemble vocal Musique à bouche.
"Comme nous
avons rarement l'occasion de faire ce genre d'événement bénéfice et que nous
portons un grand intérêt pour le contenu de ce journal, l'occasion était
parfaite pour nous d'aller faire vibrer les planches du Granada!", raconte
le porte-parole du groupe, David Bélanger.
Ce dernier qui
travaille également depuis 10 ans au sein de la Table d'action contre
l'appauvrissement de l'Estrie précise que c'est une réalité collective qu'il ne
faut surtout pas ignorer.
Une lutte de tous les jours
Depuis 2002, le
Journal de rue de Sherbrooke contribue à la réinsertion sociale et
professionnelle de personnes vivant en marge de la société. Aujourd'hui, c'est
une douzaine de camelots et près d'une cinquantaine de personnes qui sont
impliqués dans la production du journal.
Sans compter le
Café de rue qui accueille en moyenne 150 personnes dans le besoin chaque année.
Nancy Mongeau, qui
fusionne sa passion de la communication à celle du communautaire, rappelle que
ces gens veulent vraiment s'en sortir.
Sans les
bénévoles, rien de tout ça ne pourrait être possible, mais c'est surtout le
contact humain qui rend le journal si important.
D'ailleurs, dans
l'édition d'avril-mai du journal, un cahier spécial sur la soirée bénéfice est
disponible.
Les billets sont
en préventes sur le site Internet du Granada, directement au journal, ainsi
qu'au Musique Cité.