Après avoir manqué le rendez-vous olympique de 2012 à cause d'une blessure à la cheville, Josée Bélanger participe à ses premiers Jeux olympiques avec l'espoir de ramener l'or au pays.
« La médaille d'or est notre objectif en tant qu'équipe. En prenant les matchs un à la fois et en y mettant beaucoup de cœur et de persévérance, nous sommes persuadées que nous pouvons atteindre notre but », mentionne l'athlète de Coaticook.
L'équipe canadienne de soccer a d'ailleurs bien commencé son tournoi avec une victoire de 2-0 contre l'Australie mercredi. Avec deux affrontements à faire au tournoi à la ronde contre l'Allemagne et le Zimbabwe, le Canada s'est placé en bonne position pour se qualifier au tour suivant.
« Nous avons été mises à l'épreuve par une équipe australienne très intense. Il a fallu offrir un gros effort pour combler la perte d'une joueuse très tôt dans la rencontre », a ajouté Bélanger au lendemain de la rencontre.
Pas titularisée pour ce premier match, elle souhaite profiter pleinement de son séjour au Brésil en ayant un impact positif sur son équipe.
« J'espère offrir la meilleure version de moi-même peu importe le rôle que me confiera John Herdman [entraîneur de l'équipe canadienne] », explique celle qui a été initiée au soccer dès l'âge de 5 ans.
Un changement de position bénéfique
Attaquante de formation, Josée Bélanger s'est réinventée et évolue maintenant en défense latérale pour l'équipe nationale. C'est à cause de blessures dans la charnière défensive canadienne qu'elle a été amenée à descendre sur le terrain.
« Comme défenseur latérale, il faut aussi contribuer à l'attaque en devenant des ailiers en situation offensive. Mes qualités offensives m'aident à créer plusieurs chances. »
C'est à cette nouvelle position qu'elle évoluait quand le Canada a obtenu son billet pour Rio en février dernier grâce à une deuxième position aux Championnats de la CONCACAF (Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes).
À l'issue de cette compétition, John Herdman et son personnel technique ont choisi les 18 joueuses qui allaient représenter le pays.
« C'est un processus qui s'étale sur quatre ans. Nous avons été évaluées tant par nos performances en club qu'avec l'équipe nationale. Cette équipe a beaucoup de profondeur », dit Bélanger.
Plusieurs obstacles avant d'atteindre le sommet
La route d'un athlète est souvent parsemée d'embûches et Josée Bélanger n'y a pas fait exception. Si les blessures lui ont fait rater des compétitions d'envergure comme la Coupe du monde de 2011 et les Jeux olympiques de Londres en 2012, elle a aussi rencontré des obstacles avec la langue à ses débuts dans le programme canadien.
« À mes débuts avec Équipe Canada, je ne parlais pas vraiment en anglais. Mes coéquipières francophones devaient me traduire les propos de l'entraîneur et lui traduire mes réponses. Avec ces problèmes de communication, disons qu'il était difficile de créer des liens. »
Ces difficultés sont loin derrière Josée qui évolue maintenant dans une ligue professionnelle aux États-Unis avec le Pride d'Orlando de la National Women's Soccer League.
À l'issue des Jeux olympiques, Josée retournera en Floride pour compléter sa saison avec le Pride avant de s'accorder du repos pour récupérer.