À quelques jours de la 32e semaine
nationale de prévention du suicide, qui se déroulera du 30 janvier au 5
février, JEVI annonce que l'ensemble de ses interventions en prévention du
suicide se dérouleront maintenant en face à face, confirmant du même coup que
l'organisme ne relancera pas son service d'intervention téléphonique. Le président du conseil d'administration de
JEVI, M. Yan Perreault, mentionne : « Les interventions téléphoniques sont
assurées par le CIUSSS de l'Estrie - CHUS depuis quelques mois déjà. Nous
profitons de cette situation pour bonifier l'offre de soutien à la population
en redéployant nos services selon les meilleures pratiques en prévention du
suicide, surtout dans un contexte de pandémie. Nous miserons dorénavant
davantage sur les interventions en personne, en face à face; une façon de faire
qui a fait ses preuves. »
Nos partenariats, déjà établis,
permettront d'intervenir globalement avec une personne ayant des idées suicidaires
en évitant un dédoublement de services sur le territoire. Nous serons ainsi
plus efficaces, tout en offrant un meilleur service dans un esprit de
complémentarité avec nos
partenaires. C'est en réalité un
ajout de services pour notre population. »La clientèle en situation de crise
peut continuer de joindre par téléphone un intervenant en tout temps via la
ligne provinciale en prévention du suicide (1 866 APPELLE). Il est également
possible de clavarder et de texter avec des intervenants spécialisés en
prévention du suicide via le site Internet suicide.ca
Les interventions face à face : une
bonne pratique confirmée Mme Tania Boilar, directrice générale, souligne : «
Les meilleures pratiques en prévention du suicide démontrent que les
interventions face à face sont plus porteuses que les interventions
téléphoniques ponctuelles. Les intervenants peuvent travailler plus en
profondeur avec les clients, sur les multiples causes de leur détresse, et les
acquis demeurent beaucoup plus longtemps. Pour JEVI, dans le contexte actuel,
les interventions téléphoniques n'étaient plus la meilleure stratégie pour
aider les personnes ayant des idées suicidaires. Les interventions se
dérouleront à nos bureaux ou chez la clientèle selon la situation et le besoin,
le tout dans le respect des règles sanitaires actuelles bien évidemment. Nous
continuons de remplir notre mission à 100 % et nous continuons d'être en
cohérence avec nos valeurs. » Mme Boilar poursuit : « Même dans les situations
d'urgence immédiate les interventions en face à face sont à privilégier.
L'intervention en face à face est le service le plus demandé par notre
clientèle. Toutefois, ce type d'intervention était en diminution depuis cinq
ans, puisque notre offre de services était orientée vers l'intervention
téléphonique. » À partir de demain, 28 janvier 2022, la population pourra
appeler la ligne locale de JEVI( 819 564-1354) pour demander des interventions
face à face. Un intervenant s'occupera à temps plein de faire les suivis des
demandes d'interventions en face à face afin que ces rencontres se tiennent le
plus rapidement possible. Quelque sept intervenants seront affectés aux
interventions en face à face avec la clientèle. Les clients pourront encore
rejoindre directement leur intervenant attitré par la ligne téléphonique
locale. Les situations d'urgence qui nécessitent une mobilisation immédiate
seront encore prises en charge par JEVI et ses partenaires. En tout temps, un
intervenant de JEVI pourra être rejoint par les différents partenaires - via la
ligne téléphonique partenaire - afin que JEVI effectue une intervention de
crise sur le terrain. Ces interventions, réalisées notamment avec la
collaboration des divers corps policiers, peuvent être à la fois pour prévenir
un geste suicidaire ou venir en aide aux personnes présentes sur les lieux d'un
suicide.
Selon les plus récentes données de
l'INSPQ et du Bureau du coroner du Québec, les taux de suicide sont en léger
recul. Les intervenants de JEVI mentionnent également que la pandémie ne semble
pas nécessairement faire augmenter les demandes d'aide. Le niveau de détresse
est toutefois plus complexe qu'avant la pandémie. « Évidemment, la pandémie est
un facteur qui peut contribuer à la détresse, sans nécessairement en être la
cause première. Néanmoins, peu importe le contexte et les causes de la
détresse, la prévention du suicide doit demeurer une priorité dans notre
société. À ce chapitre, nous sommes convaincus que notre réorganisation de
services est encore plus pertinente dans le contexte actuel où les gens ont
besoin de parler à une personne en chair et en os. Les interventions en face à
face sont une des clés pour une meilleure prévention des suicides dans notre
région. », termine Mme Boilar.