La ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre, était de passage à Sherbrooke vendredi pour annoncer que le gouvernement du Québec retirait sa candidature en vue de l'obtention des Jeux de la Francophonie de 2021.
Cette annonce survient quelques jours après que le Conseil d'orientation du Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF) ait recommandé la ville de Moncton/Dieppe pour la tenue des Jeux. Jamais le CIJF n'aura pris de décision contraire à l'avis du Conseil d'orientation.
Le Québec choisi donc de retirer sa candidature et de se rallier à la recommandation du Conseil. Selon Mme St-Pierre, c'est l'approche dans la présentation des candidatures qui aura fait la différence.
« Notre approche avait un thème qui à nos yeux était très porteur, soit celui de l'espoir. L'espoir pour les jeunes, l'espoir pour relever des défis, celui du partage avec les autres jeunes de la Francophonie, expliquait la ministre en conférence de presse. Moncton avait plutôt choisi de mettre en relief le fait que la communauté acadienne vit tous les jours avec la crainte de l'assimilation. Ils ont présenté leur candidature comme un cri du cœur que Moncton avait besoin de cette visibilité au sein de la Francophonie. »
La décision du CIJF sera prise à Paris, le 7 avril prochain.
Fierté et sentiment du devoir accompli
Malgré la grande déception, la ministre St-Pierre, le député de Sherbrooke et ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin, ainsi que le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny, s'accordaient tous pour parler de fierté et du devoir accompli quant au travail effectué ces dix derniers mois.
« Il s'agit d'une grande déception et c'est normal en raison de la passion et de l'engagement que la Ville de Sherbrooke et le gouvernement du Québec ont déployé dans le dossier de candidature. Notre candidature était excellente et nous avons démontré que nous étions capables de tenir des Jeux d'une telle envergure. Le choix des hommes et des femmes du Conseil d'orientation n'est pas celui qui que nous aurions souhaité, mais nous le respecterons. »
Selon lui, il ne s'agit pas d'une fin pour Sherbrooke, mais plutôt d'un début.
« Nous sommes extrêmement fiers parce que le processus aura permis de faire connaître et de faire rayonner Sherbrooke dans la Francophonie. L'exercice nous aura aussi permis de faire la révision complète de toutes nos infrastructures sportives et culturelles, il n'aura donc pas été inutile sur le plan technique. Nous resterons réceptifs aux opportunités, tous les espoirs sont permis parce que nous avons démontré que nous pouvions réaliser ces projets d'envergure », estime le maire.