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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Les clichés du miroir

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 6 juillet 2020

Au fil des années, le miroir a contribué à toutes sortes de clichés.  

Et je ne parle pas des miroirs au plafond des chambres de motel « cheap » où il y avait aussi un lit en forme de cœur. Le genre de chambre que tout le monde connaît, mais où personne n'est jamais allé!

Je parle des autres miroirs!

Tout jeune, j'entendais que la belle princesse (pouvait-elle seulement être laide?) demandait à son miroir qui était la plus belle. J'ai appris, au fil des ans, que le miroir ne porte pas de jugement. Il renvoie une image. Et comme on dit que la beauté est dans l'œil qui regarde, ça se peut que la réflexion du miroir en implique d'autres, plus sévères, de la part de celle ou celui qui se regarde!

J'aime bien l'idée du miroir fantastique. Je veux dire, celui qu'on traverse pour accéder à un mode moins réel, plus ouvert aux rêves. Je trouve l'image intéressante: le miroir est celui qui nous rappelle à notre monde. Il le fait sans cesse. Il réfléchit tout le temps! Il ne faut pas une très importante dose d'imagination pour penser que, derrière, il y a autre chose! Même les animaux de compagnie cherchent derrière pour mieux comprendre!

Les miroirs déformants étaient hilarants! On se retrouvait en gang à l'Expo Sherbrooke (autre époque!), on pouvait rire, en gang, de l'effet que faisaient notre face et notre corps déformés! Maintenant, ça se fait via une application Facebook et on imagine qu'il doit bien y avoir quelqu'un, quelque part, qui rit! Autres temps, autres mœurs!

Devenu adulte, l'expression « je n'ai pas de trouble à me regarder dans le miroir le soir » amène la notion de la conscience qu'on a (ou qu'on devrait avoir!) par rapport aux gestes qu'on pose. Si le miroir nous ramène notre image des bons comme des mauvais jours, voilà qu'il devient utile pour nous ramener à nous-mêmes dans nos actions quotidiennes. L'image est forte. Quand on pose un geste, le miroir nous force à nous regarder dans les yeux, ce qui peut impliquer une remise en question. Si, et seulement si, la personne dispose d'un minimum de scrupules, ce qui n'est vraisemblablement pas toujours le cas!

Autre cliché. Un miroir brisé, c'est 7 ans de malheur! Le fait de briser un miroir, semble-t-il, évoque le bris de l'âme, puisque le miroir reflète l'être que nous sommes. Le malheur est devenu, de façon contemporaine, du sexe. Comme dans « 7 ans de mauvais sexe ». Un ami à moi a démissionné de la vitrerie où il travaillait après trois bris. Il trouvait que ça commençait à hypothéquer sa vie, si tant est que les peines soient cumulatives!

Au gré du vieillissement, le rétroviseur entre en ligne de compte. Les motivateurs utilisent souvent l'image du rétroviseur pour dire qu'il faut toujours regarder droit devant : c'est pour ça que le pare-brise est beaucoup plus grand que le rétroviseur dans une voiture!

Le rétroviseur nous rappelle d'où on vient pour savoir où on va.

Intéressant, ce dernier cliché! Plus impliquant et troublant, je dirais.

Nos aînés nous ont répété souventes fois que ce que tu fais aujourd'hui va déterminer ce qui arrivera demain. Que ceci devient la conséquence de cela.

Maintenant qu'on avance en âge, on s'aperçoit qu'il y avait du vrai là-dedans. C'est le rétroviseur qui nous le rappelle!

Regarder d'où on vient, constater le chemin parcouru. Se dire, concernant tel ou tel truc ou situation : « Issshhhh! Je n'aurais pas la force de le refaire! »

Se demander s'il reste pas mal de temps devant nous !

Il y a plein de clichés autour du miroir. Des drôles, des moins drôles.

Vrai que le miroir est un témoin quotidien de notre vieillissement. Pour ma part, je souhaite que les rides se creusent et qu'elles soient rieuses! Ça voudra dire beaucoup!

Et, à la fin du jour, quand on se regarde dans le miroir comme individu, comme parent, comme ami, comme collègue, comme société, peut-on se dire, sans l'ombre d'un doute : « on a fait ce qu'on pouvait, on peut se regarder droit dans les yeux! »

Ça demeure un défi...

Un défi, mais une bonne source de motivation, par exemple!

 

Clin d'œil de la semaine

C'est bête de même, mais le miroir ne peut jamais se voir. L'altruisme poussé au maximum!



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