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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Il est où, mon chez-nous, il est où?

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 21 août 2023

Chez-nous.

C'est un peu comme au retour de voyage. Même si le séjour avait été espéré et que, somme toute, il a été génial, le retour à la maison est toujours rassurant.  

Si tant est qu'on soit bien à la maison, cela dit!

Comme nous vivons sur la même planète, nous sommes certainement tous interpelés par ce qui se passe un peu partout. Les guerres à gauche et à droite. Les désordres climatiques qui sèment les records et les « jamais vu! » de façon aléatoire un peu partout, en même temps, sur le globe.

Plus près de nous, j'ajoute la situation qui nous avait relativement épargnés, mais qui frappe de façon solide depuis quelques années : le difficile accès à un logement décent.

Le point qui réunit tout ça? La notion de chez-nous.

C'est grand, le chez-nous, c'est plein de vie dedans!

Je paraphrase Félix Leclerc avec un clin d'œil, mais il n'en demeure pas moins que le chez-nous qui est nôtre, que ce soit un condo, un appart ou une maison, est un repère dans lequel on a installé nos habitudes, notre routine, nos façons de fonctionner.

Bref, le chez-nous est un lieu où je me sens en sécurité.

Surtout dans une société démocratique et respectueuse des droits et libertés, mon chez-nous est un lieu de repos. Un endroit où je peux me déposer.

Le chez-nous qui obsède

La lecture, l'écoute et/ou le visionnement de reportages sur les sujets de l'heure viennent semer en moi une sorte de désarroi qui ne me quitte jamais vraiment.

Le mot « obsède » est un peu lourd, j'en conviens. Disons plutôt omniprésent.

Et je ne suis et ne serai pas de celles et ceux qui envisagent de ne plus s'informer. Dans ma façon de voir les choses, le fait de s'informer est la base minimale de notre engagement dans cette société qui est nôtre.

Dit autrement, le fait de faire semblant que quelque chose n'existe pas mène à un cul-de-sac.

On ne peut être aidant et utile si on ne sait pas les choses.

Ça part de là.

Pour moi, en tous les cas.

Un problème troublant

J'entendais dernièrement le court témoignage d'une personne immigrée qui disait, dans un français un peu malhabile, mais tellement volontaire, « je réalise ces jours-ci que j'ai un nouveau chez-nous. C'est très bon! » 

L'homme est débarqué au Canada et a vécu dans un camp de réfugiés longtemps avant de trouver un appartement très convenable de 4 pièces pour lui et ses trois enfants.

Le brillant de ses yeux. Le calme qui habitait sa voix, tout témoignait vers la notion d'un chez-nous réconfortant.

Touchant.

Et c'est ça qui m'obsède. Des milliers de Québécois et de Canadiens qui doivent quitter précipitamment leur chez-nous sans savoir si les incendies ou les inondations permettront qu'ils y reviennent.

Tous ces gens qui sont exclus de leur chez-nous à coups de grenades.

Les gens qui se sauvent d'un soudain typhon ou d'une tempête tropicale.

Et surtout, surtout... Le fait que ces situations climatiques deviennent tellement dévastatrices qu'elles excluent même l'espoir que « tout redeviendra comme avant ».

J'essaie de m'imagine ce que c'est que de ne pas avoir de chez-nous. Surtout quand on sent bien que le rassurant : »je suis né sur le bon côté de la planète », perd de sa rassurance...

Pas de temps pour la déprime

Je ne suis pas écrasé par tout ça. Je ne cède pas à une déprime, qui, de toute façon, ne viendrait aider en rien.

Je me dis par contre qu'il est temps qu'on affirme que l'accès à un logement décent ne doit pas être réservé à quelques nantis.

Une personne qui ne peut identifier où est son chez-nous est une personne qui se vide, peu à peu, inexorablement, de ce qui nous permet de vivre : l'espoir.

Le chez-nous est fondamental. Et prioritaire.

Je parle de chez-nous plutôt que de chez moi.

Penser qu'on va pouvoir évoluer dans un contexte de chacun pour soi est stérile.

 

Clin d'œil de la semaine

« Si tu vois ton bateau, voguer à la dérive, amène-toi chez-nous, je saurai t'écouter »

Ah! J'oubliais : « j'aurai du rhum pour toi! »

Extraits de la chanson « Amène-toi chez-nous » de Jacques Michel


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