L'aéroport, les enjeux touchant les producteurs de lait et l'intégration des réfugiés dans la région, voilà toujours des priorités de premier plan pour la députée fédérale de Compton-Stanstead et ministre du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau.
À l'occasion d'une rencontre avec les médias la région à son bureau de circonscription, Mme Bibeau s'est bien gardée de parler de « bilan » puisqu'elle n'est en poste que depuis deux mois. Plutôt, elle préfère parler de suivis des dossiers régionaux prioritaires qu'elle avait identifiés en campagne électorale.
Mme Bibeau affirme être en contact constant avec le bureau de son collègue ministre des Transports, Marc Garneau, et du directeur de l'aéroport de Sherbrooke, Jean-François Ouellet.
« Nous avons récemment eu la visite de l'ACSTA [ndlr : Association canadienne de la sûreté du transport aérien] dont l'analyse est fondamentale pour obtenir l'accréditation, souligne Mme Bibeau. Nous sommes les premiers au Canada à faire une telle démarche et présentement, nous en sommes à l'analyse des coûts. Bientôt, nous aurons quelque chose à présenter à la Ville de Sherbrooke sur ces coûts et le partage de ceux-ci. J'ai bon espoir de voir décoller des vols de Sherbrooke en 2016! »
Les enjeux agricoles sont toujours inscrits à l'agenda de Marie-Claude Bibeau et selon elle, il reste encore bien des choses à discuter et à ficeler avant que le Canada ne ratifie le Partenariat transpacifique (PTP).
« Chacun des pays a des devoirs à faire et l'accord n'est pas encore prêt à être signé par les partenaires. J'ai rencontré plusieurs représentants du secteur agricole qui m'ont initiée aux protéines laitières et aux enjeux qui y sont liés. J'ai aussi eu plusieurs discussions avec mes collègues ministres et secrétaires parlementaires. Ce qu'il faut faire, c'est identifier les bonnes personnes pour éclaircir et rencontrer les intérêts de nos producteurs. »
Des rencontres ont déjà été organisées par le bureau de Mme Bibeau pour permettre aux municipalités, aux organismes et aux entreprises de discuter des enjeux liés à l'arrivée prochaine des réfugiés syriens dans la région.
« On sait que l'intégration dépend bien souvent de l'emploi des personnes, explique-t-elle. Actuellement, il y a une quarantaine de réfugiés prêts à travailler, c'est-à-dire qu'ils ont complété leur processus de francisation. Ils sont arrivés en décembre 2014 ou en janvier 2015. Une « petite séduction » a été mise sur pied avec la MRC de Coaticook et l'Église syriaque orthodoxe St Éphrem pour jumeler les emplois disponibles aux personnes prêts à s'intégrer au marché de l'emploi. »
Autre engagement : la sécurité ferroviaire, un dossier qui ne préoccupe pas que Lac-Mégantic mais bien toutes les municipalités traversées par une voie ferrée du Canada. Selon la ministre, le dossier revêt une importance particulière pour la région, notamment en raison de la tragédie de Lac-Mégantic, mais aussi de la voie qui sert d'entreposage dans l'arrondissement Rock Forest-Saint-Élie-Deauville. Au cours des dernières semaines, une rencontre aurait eu lieu avec le Comité de vigilance pour la sécurité ferroviaire de Lac-Mégantic et un regroupement de citoyens de l'arrondissement.
Pas question de tourner les coins ronds : « Le dossier doit être envisagé dans son ensemble puisqu'il concerne plusieurs municipalités du Canada. Les premières démarches visent à transmettre les inquiétudes et les recommandations des citoyens au cabinet de Marc Garneau pour qu'ensuite, on puisse identifier des pistes de solutions adéquates et avec le concours du milieu », affirme Mme Bibeau. Elle a d'ailleurs ajouté que lors de sa première rencontre avec Marc Garneau, elle lui a affirmé qu'il allait devenir un de ses très proches collaborateurs.
Bonne nouvelle! Les budgets du programme Emplois d'été Canada ont été doublés pour 2016. Les organismes à but non lucratif, les municipalités et autres organisations sont invités à déposer leur demande de financement destiné à l'emploi d'étudiants entre le 4 janvier et le 26 février 2016. En 2015, les demandes de financement présentées auraient permis d'embaucher 236 jeunes. Toutefois, 114 postes seulement avaient été comblés.
« Ce programme est important pour permettre aux jeunes d'avoir un emploi d'été et pour l'employeur de combler ses besoins en main-d'œuvre pendant cette période, particulièrement pour les petites institutions culturelles et les services de garde, par exemple. Ces derniers sont souvent une raison pour les familles de quitter ou de s'installer dans une région », conclut Marie-Claude Bibeau, qui connaît bien ce programme pour en avoir bénéficié à titre de directrice générale du Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke.