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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Si j’étais… je serais…

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Photo : À force de se transposer dans la fiction tout le temps, on finit par ne plus rien apprécier en temps réel. Parfois, si on est chanceux, on le réalise, mais longtemps après. - François Fouquet
François Fouquet Par François Fouquet
Lundi 18 mars 2019

Cette chronique n'en est pas une sur l'orthographe ou les conjugaisons. Ne craignez rien. L'histoire se passe dans le cadre d'un atelier d'écriture auquel je participais. Un des exercices proposés consistait dans le fait de compléter une phrase toute simple. Par exemple : « si j'étais une couleur, je serais... »

Intéressant, comme exercice! En fait, le jeu est de compléter la phrase en suivant des consignes. Dans ce cas-là, on parlait de mettre en lumière un « détail signifiant » qui serait susceptible de créer une image dans la tête du lecteur. Exemple? « Si j'étais un élément, je serais le vent et je soulèverais les jupes en mai. »

Vous voulez jouer? C'est simple! Refaites la phrase avec « si j'étais une couleur, un oiseau, une musique, un végétal... Bref, avec tout ce qui vous passe par la tête! Le résultat peut-être très drôle. Très touchant. Très dérangeant. Très questionnant! Ça dépend! Et ça se joue de plusieurs manières: tout seul, à deux ou en groupe, faque... Si vous ne voulez pas être jugés, jouez seul! (dans la mesure où vous ne vous jugez pas trop vous-même!)

Si j'étais...

C'est ce bout de phrase qui m'est resté en tête. Anodin, le petit bout n'en est pas moins accrochant dans l'esprit! Si j'étais... Si j'étais riche, je serais capable de faire une bien plus belle vie! Si j'étais un artiste populaire, ma vie serait moins lourde.

C'est comme si on passait une bonne partie de notre temps (celui qu'on dit tellement précieux quand la fin de la vie est annoncée!) à se transposer par le biais du « si j'étais ». Certes, le « si j'étais » peut être porteur de rêve, mais il peut aussi être porteur d'insatisfaction. Insatisfaction qui peut devenir chronique.

Chronique? Oui!

On finit par être juste insatisfait. Insatisfait de ne pas être plus riche, plus chanceux, plus jeune, plus vieux, plus beau, plus meilleur (!). Et ça se transpose dans notre vie quotidienne.

Prenez le temps qu'il fait. Il n'est jamais correct, le temps qu'il fait! Ça devient obsessif et navrant, quand on y pense! « Ouin, il y a de la neige, mais trop! » Ou bien, « c'est correct -10 degrés, mais pas si humide! » Ou bien. « Été de cul... il mouille tout le temps! » Ou bien « Il fait beau, mais c'est trop chaud! »

À force de se transposer dans la fiction tout le temps, on finit par ne plus rien apprécier en temps réel. Parfois, si on est chanceux, on le réalise, mais longtemps après : « dans le temps, au moins, il y a avait de la neige et on jouait dehors » Oui. Mais dans ce temps-là, on disait que c'était trop froid, trop humide et tout...

Si j'étais...

Des fois, entre deux analyses du temps qu'il fait, j'en viens à me dire qu'on devrait omettre certaines réponses à des questions simples comme « comment vas-tu? » Dit autrement, on devrait répondre « ça va, merci! » plutôt que « ça pourrait être mieux, mais ça coûterait plus cher! »

Ça pourrait souvent être mieux. Mais il est sûrement mieux de vivre au présent qu'au conditionnel.

Clin d'œil de la semaine

Si j'étais heureux, je chialerais moins...


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