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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Happy Days...


19 septembre 2011
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Coup de nostalgie? Allez savoir...

Un peu plus tôt, cette semaine, j'ai décidé de commander un coffret des quatre premières saisons de la série Happy Days. Depuis des jours, le thème musical se baladait allègrement dans ma tête, je ne sais trop pourquoi. Ma mémoire vive a même débloqué l'accès aux paroles qui me revenaient sans effort.

Ce devait être un signe que m'envoyait l'univers...

Je revoyais Fonzie, l'air décontracté, lancer le cool! qu'il a rendu célèbre.

Si cette série m'est revenue en tête, c'est peut-être ma réaction à cette faillite en direct que vivent nos voisins du sud. Et un peu nous, par ricochet. Un ricochet assez direct, cela dit. Une faillite financière, mais aussi une faillite idéologique.

Happy Days, c'était au lendemain de la guerre. Les grandes industries roulaient à fond de train, les gens travaillaient. Le petit luxe pour soi s'inscrivait dans la liste des priorités individuelles. Le succès de masse du système économique introduisait dorénavant la notion de succès personnel. Happy Days reflétait ce succès. Grande maison blanche aux pièces claires. Petite famille. Grosses voitures. Musique rock'n'roll. Restaurants aux sièges de vinyle rouge et jaune, chrome partout. Les filles portaient des jupes amples et des chemisiers plus cintrés...

Tout respirait un bonheur redéfini. Version moderne. Et durable, croyait-on.

L'humain étant ce qu'il est, quand le plat de bonbons est au centre de la table, il commence par en prendre un. Il l'apprécie. Le goûte. Puis, il en prend un autre et, lentement, tire le plat vers lui. Et ses semblables, dans tout ça? Bien qu'ils en prennent, il ne les en empêche pas! Mais que chacun fasse ce qu'il faut pour en prendre, c'est tout!

Dans ce système qui avançait à fond de train, l'accès à l'argent s'est polarisé. Et la quête de profits, au nom d'un système économique qui valorisait que ça, faisait en sorte que les entreprises ont commencé à faire produire ailleurs, mettant à pied des milliers de personnes. Ils répondaient ainsi à un des commandements du Dieu consommation : le meilleur prix tu offriras. C'est d'ailleurs la consommation qui est devenue le nouveau moteur de l'économie et tout le reste s'en est trouvé déstabilisé.

Ces mois-ci, le Président Obama patauge dans une choucroute épaisse qu'il a reçue en héritage. Un héritage auquel il n'a pas pu renoncer. Tout ça n'a rien de vraiment rassurant.

En ce dimanche matin, dans la voiture qui me ramène à la maison après un congrès dans les Maritimes, je me demande bien où tout ça va nous mener.

Et je me demande surtout si le postier a livré le précieux paquet que j'ai commandé. Quelques heures d'un doux bonheur. De Happy Days. Un bonheur conjugué au passé, mais dans lequel il fera bon me réfugier. Une fuite en arrière, comme pour contrebalancer la fuite en avant que font les Américains en imprimant et réimprimant de l'argent.

Si le cool! Que lançait si adroitement The Fonz voulait aussi dire que l'avenir est plein de promesses, que tout est possible, que l'espoir est au rendez-vous, il faut avouer que même lui ne serait pas en mesure de nous convaincre de ça...

Clin d'oeil de la semaine

Barack Obama tente de faire adopter la clause Buy American. Dans les faits, elle prend des allures de Buy-Bye Americans.


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