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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

La liberté sur quatre roues


29 novembre 2010
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Allez savoir pourquoi, ce matin, je pensais aux voitures.

Quand je suis né, ma famille se déplaçait dans une grosse Chrysler. 1940. On était en 1961! C'est vous dire! Au début des années 1970,  une autre Chrysler était garée dans la cour, rue Denault. Un modèle 1954, cette fois. Vous voyez, la voiture n'était pas la priorité numéro de la cellule familiale.

Dans ces années-là, j'ai commencé à me passionner pour les voitures. Je connaissais tous les modèles. Je pouvais les différencier rien que par les lumières de freinage. Depuis que j'ai 18 ans, la voiture fait partie de ma vie. À temps plein.

À cette époque, nous vivions des années d'opulence. Les Américains vivaient richement et leurs bolides étaient immenses. On a poussé l'extravagance jusqu'à multiplier les modèles sur les lignes de production : un Chrysler Newport, un Dodge Monaco et un Plymouth Grand Fury étaient des bolides similaires, tous sous la grande bannière Chrysler, mais avec des touches personnalisées. Pourtant, il y avait toujours des clients pour croire que leur Dodge était nettement meilleure qu'un modèle Plymouth!

Des voitures immenses, donc. Avec de la place pour se tenir debout entre le radiateur et la calandre. Mon père l'a fait avec son Ford LTD 1972! J'ai aussi une photo de lui, confortablement couché dans le coffre de cette même voiture. Il installait un ventilateur pour la lunette arrière (les dégivreurs électriques de lunette arrière n'étaient pas de série à l'époque). De l'espace à revendre dans ces paquebots roulants!

Puis, les modèles japonais sont arrivés. Datsun, Toyota, Honda. J'ai appris à conduire sur une Datsun B210 vert pomme! À l'époque, on résumait la vie d'un modèle Datsun en trois temps : «  Datsun, Dats'enough, Dats'all ». Ces voitures rouillaient plus qu'elles ne roulaient! Mais, rapidement, en moins de cinq ou six ans, les Japonais se sont ajustés. La qualité est devenue la norme. Et les bolides américains sont longtemps restés loin derrière après coup.

Le rêve américain, celui par lequel notre liberté ultime s'exprimait via un bolide à quatre roues, eh, bien, ce rêve, il se mondialisait. D'ici peu, chacun, sur la planète, aurait son outil d'expression de sa liberté. Ou voudrait l'avoir. Quitte à s'endetter pour y arriver...

Ce matin, donc, je pensais aux voitures.

Et je me demandais si c'était le marketing des fabricants qui s'ajustait à la société ou bien si la société répondait au marketing des fabricants. 

Depuis des années, tout se résume à un paiement. Par mois. Point. Combien coûte vraiment le bolide? On s'en fout, c'est tant par mois. Ce qu'on sait, c'est que la voiture est devenue un besoin essentiel. Alors, pourquoi se questionner sur le prix? Ça en prend au moins une dans la cour. Sinon deux. Ou trois si on a un enfant!

Ce matin, je pensais aux voitures et je me demandais si on pouvait mourir, collectivement, d'une overdose de liberté individuelle...

Clin d'œil de la semaine

Signes des temps :

  • - Vers les années 1920, on faisait Sherbrooke-Montréal en diligence, avec une escale d'une nuit à Granby
  • - Dans les années 1980, on faisait Sherbrooke-Montréal en 1 h 30
  • - Maintenant, on fait Sherbrooke-Brossard en 1 h 30. On ajoute une autre heure pour Brossard-Montréal.

Liberté, quand tu nous tiens! 

 

 


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