La ligne d'arrivée approche à grand pas pour la Fondation Rock-Guertin. Grâce à ses paniers de Noël, ce sont 2 200 familles qui auront quelque chose à manger sur la table pour le temps des Fêtes.
La Fondation Rock-Guertin en est à ses derniers préparatifs avant la distribution des paniers de Noël demain. Au moment d'écrire ces lignes, les bénévoles procédaient à l'assemblage de l'entrepôt. Plusieurs montagnes de boites étaient cordées ici et là en vue du jour « J ».
« Aujourd'hui, on place l'entrepôt et presque toute la marchandise est arrivée. Il nous reste à recevoir le pain frais et le fromage de la Laiterie Coaticook. On a 13 000 boites confectionnées. Les boites sont seulement assemblées, il n'y a aucune préparation. Le reste se finalise demain », explique Denis Fortier, directeur de la Fondation Rock-Guertin.
La confection débutera demain matin vers 6 h30. « Les premiers bénévoles vont partir avec leurs paniers demain pour la confection. Le tout sera pour 2 200 familles. Ça prend sept minutes faire le circuit pour emballer les boites et les mettre dans le camion. Aujourd'hui, on finalise l'entrepôt », ajoute M. Fortier.
La Fondation Rock-Guertin offre aux familles des aliments périssables et non périssables. C'est un travail de longue haleine depuis la mi-octobre. Il est possible de retrouver des oranges, du poulet, du lait, et la liste s'étire encore. Dans le non périssable, c'est surtout des pâtes alimentaires, de la farine, des céréales, du café, et autres.
Plusieurs bénévoles au rendez-vous
Dans le projet des paniers de Noël de la Fondation Rock-Guertin, 500 bénévoles sont impliqués activement. « On a 260 bénévoles sur la route avec 43 camions et 240 bénévoles sont à l'intérieur pour la confection et l'emballage », fait valoir M. Fortier.
La Fondation Rock-Guertin débourse pour ce projet près de 190 000 $ et le reste provient de dons de la population. « Il y a environ 100 entreprises qui ont faites leurs propres collectes. Oui il y a des fournisseurs et partenaires, mais la population a été grandement généreuse. Point de vue demande, je dirais que ça ressemble à l'année dernière. Par contre, la pauvreté change. Ce n'est plus seulement des gens sur l'aide sociale, mais de plus en plus de petites familles qui ont des difficultés à subvenir à leurs besoins. Le visage de la pauvreté change », insiste M. Fortier.
Pour plusieurs personnes, l'implication dans ce projet est importante. « J'en suis à mon 33e Panier. J'ai commencé mon premier panier en décembre 1984. J'ai voulu à ma façon redonner à la société. C'était mon domaine d'expertise. On est l'intermédiaire, car si les gens ne sont pas généreux, la misère va toujours exister et ça va être encore plus difficile. On compte beaucoup sur les gens, c'est la base de tout. Après 33 ans, ce qui me rassure, c'est l'implication des jeunes », explique Daniel Grégoire, bénévole à la Fondation Rock-Guertin.
« Ma blonde avait commencé avant moi. Elle m'avait apporté ici et j'ai donc commencé à m'impliquer. On sent qu'on amène quelque chose à la population. En réalité, ce n'est pas un travail, mais bien un plaisir ce projet », souligne Richard Roy, bénévole depuis environ 6 ans.