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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Le droit de sourire. Ultimement de se sentir heureux.


Est-ce que je peux être heureux tout en étant et conscient et actif par rapport aux problèmes de mon environnement social et politique?
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Photo : crédit photo: Google
François Fouquet Par François Fouquet
Lundi 5 août 2019

Le détachement. Le laisser-aller comme mode de vie. Le lâcher-prise. Filtrer ce qui nous appartient de ce qui ne nous appartient pas.

Les phrases magiques se succèdent depuis des années. Je vous propose cet exercice.
On respire profondément en fermant les yeux. Comme si on aspirait les problèmes du monde. Puis, en soupirant bruyamment (c'est mieux, c'est démontré!), on laisse sortir tous les problèmes qui ne nous « appartiennent » pas. Idéalement, pour que la technique fonctionne il faut bouger les bras et, encore plus idéalement, les mains doivent faire ce geste typique qui sert à éloigner une mouche fatigante.
La psycho-pop peut-elle nous dépanner à tout coup?
Peut-elle enrichir la valeur de l'humain en nous?
Pas sûr. Mais elle a enrichi bien des gens qui ont eu l'idée d‘écrire des livres de pensées sur le sujet!

Filtre et désabusement

Vous me sentez un brin sarcastique? Vous avez bon odorat!
Remarquez que je ne condamne pas du tout l'ensemble de la pensée selon laquelle il ne faut pas prendre sur nos frêles épaules les problèmes de tout notre entourage, voire de toute une société.
Mais il y a des jours où ça nous rentre dedans pas mal!
Au moment d'écrire ces lignes, la plus meurtrière des attaques à l'AK47 du Texas vient de survenir. Le Président a souhaité que Dieu accompagne tout le monde.
Bon...

Au même moment, on apprend que bien des Albertains veulent se séparer du Canada à cause des politiques de Trudeau qui a augmenté les critères d'évaluation environnementale lors des projets de forage pour trouver du pétrole. Dans la phrase, ce n'est pas Trudeau ni les Albertains qui m'agacent. C'est le fait qu'on ne voit même pas qu'on a un problème avec notre environnement.
Ça me déprime un brin...

Eh, puis, ça, aussi! L'affaire de Desjardins et des données personnelles volées. Ce n'est pas tant la nouvelle qui fait peur. C'est aussi le fait qu'avant que Desjardins décide d'universaliser les actions de protection, à peine 20 % des membres floués avaient manifesté le désir de s'inscrire au premier plan de protection.

À tort ou à raison, je crois qu'il y a un désabusement majeur dans cet état de fait. « De toute façon, t'sais, la vie privée, on en a plus... » Ou encore: "puis, tiens, ça fait plusieurs semaines et il n'est rien arrivé, faque..."
Je comprends bien qu'il faut filtrer les problèmes qui nous appartiennent de ceux qui ne nous appartiennent pas. Ceux sur lesquels on a une emprise de ceux sur lesquels on n'en a pas.

Mais peut-on vivre de façon légère et heureuse en sachant tout ce qui se passe autour? C'est un défi.
Le plus simple est de faire fi de tout et de se dire que mon bonheur est ce qui compte.
Et c'est là que le piège est tendu : à force de respirer à fond, de filtrer ce qui nous appartient du reste, on cultive un repli sur soi qui provoque un désabusement assez intense pour nous démobiliser de plus en plus de l'espace public et politique.
Tout ça au moment même où la mobilisation serait nécessaire.

Je propose ce parallèle: je me souviens de cette dame dont le conjoint était mort accidentellement quelques semaines plus tôt. Elle me confiait qu'elle avait ri haut et fort en prenant un verre des amis il y a quelques jours. Son malaise l'a surprise. La question qui la hante : « à partir de quand a-t-on le droit de sourire après une grande épreuve? »
Si je transpose sa question au sujet du jour, ça donnerait ceci: est-ce que je peux être heureux tout en étant et conscient et actif par rapport aux problèmes de mon environnement social et politique?
Il faut que la réponse soit oui!

Clin d'œil de la semaine

Dessiner une fresque bucolique sur un mur n'empêche pas la force destructrice de l'impact quand on rentre dedans...


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