Une recommandation faite par l'Unité de travail pour l'implantation de logement étudiant (UTILE), concernant un besoin de nouveaux logements étudiants, a fait sursauter le Regroupement des Propriétaires d’Habitations locatives (RPHL).
L'Unité de travail pour l'implantation de logement étudiant (UTILE) propose que les villes universitaires, comme Sherbrooke, étudient la possibilité de construire des logements étudiants et des logements standards, plutôt que des résidences.
À la suite de ces recommandations, le Regroupement des Propriétaires d'Habitations locatives (RPHL) a lancé pour sa part un appel à la prudence. Selon le Regroupement, bien qu'une importante proportion des clients-locataires pour les logements standards soit des étudiants, il n'en demeure pas moins que le marché locatif québécois connait une crise.
« Les taux d'inoccupation augmentent sans cesse depuis quelques années, donc de nombreux logements sont déjà disponibles et permettent dès aujourd'hui à des milliers de locataires de se loger de façon convenable », explique Martin Messier, président du RPHL.
Au lieu de construire de nouveaux logements, le RPHL rappelle que le marché privé pourrait être une des pistes de solution.
« Avec un taux d'inoccupation particulièrement élevé à Sherbrooke (6,4 %), nous invitons les municipalités ainsi que l'UTILE à effectuer des études de marché pour en faire ressortir les besoins, avant de faire la promotion de nouvelles constructions, indique-t-on. Les propriétaires privés, avec leurs logements libres, font actuellement partie de la solution. Dans un souci de développement durable, le RPHL recommande plutôt une collaboration entre les associations pour le logement étudiant et les associations de propriétaires, afin de commencer par la promotion des logements existants. »