Pierre-Luc Dusseault est le seul néodémocrate en Estrie à
avoir survécu à la marée rouge qui a balayé une grande partie du Canada
lundi. Avec en mains un peu plus de 37% des suffrages, il a réussi à conserver son siège face au libéral Tom Allen, qui lui a
livré bataille jusqu'à la toute fin.
Le jeune député a perdu plusieurs de ses compatriotes québécois, le
NPD n'ayant réussi qu'à conserver que le quart des 58 sièges qu'il occupait au
Québec. Une grande déception difficile à expliquer pour le néodémocrate.
« C'est difficile de cerner exactement ce qui explique
le résultat de ce soir », affirmait Pierre-Luc Dusseault, quelques minutes après que Jean Rousseau ait concédé la victoire à la libérale Marie-Claude
Bibeau dans la circonscription de Compton-Stanstead.
Selon lui, une grande réflexion s'impose au
sein de son parti.
« On respecte le choix des Canadiens, le résultat de ce
soir démontre qu'ils voulaient du changement. Mais pourquoi les gens ont vu ce
changement qu'on voulait incarner dans un autre parti? Ça fait partie des
questions qu'on devra se poser », affirme le député, qui a vu sa majorité
très confortable passer de 43,1 % en 2011 à 37,3 %.
Même si son parti est relégué au titre de deuxième
opposition officielle, le député réélu dans Sherbrooke entend travailler comme
il l'a fait ces quatre dernières années.
« Ce n'est pas nouveau pour moi de devoir composer avec
un gouvernement majoritaire d'une autre allégeance politique. Je vais continuer
à m'occuper des dossiers de ma circonscription comme je l'ai toujours
fait. »