Éduc'alcool a dévoilé ce mercredi les données de son plus
récent sondage concernant la consommation d'alcool au Québec. Bien que les
habitudes des Estriens soient comparables à la moyenne québécoise, ces derniers
prennent davantage le volant après avoir ingurgité quelques verres.
« Les Estriens se collent à la moyenne québécoise pour la
plupart des statistiques sur la consommation d'alcool et la consommation
excessive. Ils sont toutefois malheureusement plus nombreux à prendre le volant
après avoir consommé de l'alcool au-delà de la limite légale », déplore le
directeur général d'Éduc'alcool, Hubert Sacy.
Selon les chiffres de l'organisation, ce sont 44 % des
Estriens qui admettent avoir pris le volant après avoir consommé de l'alcool.
La moyenne québécoise se situe quant à elle à 40 %.
De plus, certains ont même avoué qu'ils ont conduit un
véhicule après avoir bu au-delà de la limite permise. Les données du sondage d'Éduc'alcool
indique que c'est le cas de 9 % de la population de la région, tandis que
le Québec enregistre un total de 8 % de gens ayant fait cet aveu.
Vraisemblablement, la peur d'être intercepté au sein d'un
barrage routier n'arrête pas cette vilaine habitude. Les habitants de la région
(51 %) sont d'ailleurs plus nombreux que la moyenne provinciale (48 %)
à croire qu'il est probable de se faire intercepter. Toutefois, seulement 14 %
d'entre eux en ont traversé un et 18 % ont vu un barrage policier.
En ce qui concerne la consommation combinée de cannabis et
d'alcool, l'organisation observe une hausse de ce comportement depuis la
dernière édition de l'enquête il y a deux ans. En fait, les Estriens sont plus
nombreux à fumer du cannabis, mais moins nombreux que la moyenne québécoise à
le mélanger avec l'alcool. 22 % des résidents de l'Estrie consomment du
cannabis contre 21 % au Québec et 24 % de ces consommateurs (donc 5 %
de la population estrienne) mélangent alcool et cannabis, ce qui est plus bas
que la moyenne québécoise (28 %). Ils étaient toutefois 19 % à le
faire il y a deux ans.
Même s'ils sont moins nombreux que la moyenne québécoise à mélanger
alcool et cannabis, on observe une hausse de ce comportement dans la région. Un
coup de barre s'impose pour infléchir cette tendance », indique M. Sacy.
Éviter les excès
Cette étude apprend également que les habitudes de
consommation des Estriens sont similaires à celles des autres Québécois. Les
résidents de l'Estrie sont légèrement moins nombreux à estimer que leur
consommation d'alcool a un impact sur leur vie de famille, soit 7 % contre
9 % en province.
Plus de la moitié des répondants de la région, soit 55 %,
affirme avoir consommé de manière excessive au moins une fois par rapport à une
moyenne de 53 % au Québec. C'est 34 % d'entre eux qui disent avoir
dépassé les limites recommandées une fois par mois ou plus souvent, ce qui est
inférieur à la moyenne québécoise (36 %).
Cette étude a été réalisée auprès de 7600 personnes au
sein de la province, dont 400 pour chacune des régions, entre le mois d'août au
mois d'octobre 2020 et du 15 février au 30 mars 2021. Le sondage a majoritairement
été répondu sur le Web, mais certains appels ont aussi été faits.
Éduc'alcool souligne également que les mesures
gouvernementales associées à la COVID-19 ont pu modifier certains comportements
des consommateurs.