La place publique de l'école internationale du Phare était bondée aujourd'hui de 42 kiosques abordant différents sujets comme la course à pied, le cinéma, le théâtre, la perception des couleurs et bien plus. Les élèves de secondaire 5 du Programme d'éducation international (PEI) présentaient chacun leur projet personnel à qui voulait en apprendre davantage.
Depuis bon nombre d'années, le Salon des projets personnels des élèves du PEI de l'école internationale du Phare est un passage obligé pour la diplomation. Les jeunes doivent dès la fin de leur 4e secondaire trouver un projet qui les intéresse et le mener à terme à cette période-ci de l'année en 5e secondaire.
« C'est un long processus, souligne Marie-Claude Codère, coordonnatrice du projet personnel. Les élèves doivent passer à travers quatre étapes : l'investigation, la planification, l'action et la réflexion. Ça représente beaucoup d'heures mises sur un projet qui leur tient à cœur. »
Ce midi, 42 élèves étaient réunis à la place publique de l'école internationale du Phare pour présenter la finalité de leur projet. « Il y a une variété incroyable, remarque Mme Codère. Dans leur projet, les élèves développent par exemple la résilience, la persévérance et la pensée critique. C'est ce qu'on leur demande et c'est beau à voir. Ils sont tellement fiers! »
Le Salon des projets personnels a accueilli durant toute la journée les élèves de 1er, 2e, 3e et 4e secondaire, et ce, à tour de rôle. En soirée, l'événement sera ouvert aux parents et amis des jeunes qui ont poussé leur démarche bien étoffée jusqu'au bout.
« Les gens de l'extérieur trouvent que ça devient presque un projet universitaire, note Mme Codère. Les jeunes s'appliquent vraiment et vont au-delà des heures demandées. »
Un salon des métiers
Dans le cadre de son projet personnel, Justine Desmarais a décidé d'organiser un salon des métiers pour permettre notamment aux élèves de 5e secondaire de découvrir des métiers plus méconnus.
« Je trouvais qu'on n'avait pas une assez grande connaissance par rapport à certains métiers plus méconnus », indique l'adolescente.
Elle a donc décidé de rassembler dans un même salon, lequel a eu lieu le 15 janvier dernier, des personnes travaillant en muséologie, en géomatique, en imagerie médicale, en nutrition, et la liste s'étire encore.
« Ça a été vraiment difficile, confie Justine Desmarais. C'était un travail en continu parce que j'étais toujours impliquée dans mon projet. Chaque jour, je regardais mes courriels et j'y répondais. J'ai beaucoup appris au niveau de la communication puisque j'ai dû effectuer des rencontres, réserver des locaux et présenter mon projet dans les classes. »
Même si le projet de Justine s'est avéré parfois ardu quand elle essayait d'entrer en contact avec ses invités, une fierté est visible sur son visage quand elle en parle.
Un court métrage bénéfique
Louis-Charles Blais est un passionné de cinéma depuis quelques années. Il essaie de réaliser annuellement au moins une œuvre cinématographique. Dans le cadre de son projet personnel, il a décidé d'aller plus loin, en surpassant ce qu'il avait déjà fait par le passé.
« J'ai décidé de faire un film et d'aller encore plus loin que d'habitude pour mon projet personnel, admet le principal intéressé. J'ai dû par contre me restreindre au moule que le projet personnel nous offrait. Mon but était de faire un film de 15 minutes minimum pour que je puisse dépasser mon record de 12 minutes. »
Habitué de travailler individuellement dans ses projets de cinéma, le Louis-Charles a opté pour une collaboration en équipe, ce qui lui a permis de relever un nouveau défi.
« Le projet m'a aidé, car quand on avance dans le domaine et qu'on veut aller plus loin, on doit travailler en équipe. Ça a été un défi parce qu'habituellement, j'aime tout faire moi-même et je sais comment le faire exactement. Ça a été plus difficile de communiquer exactement ce que je voulais pour qu'on ait le même film en tête. J'ai beaucoup appris avec le projet. »
Le court métrage réalisé par Louis-Charles Blais illustre une maladie rare de la mémoire chez une personne, soit l'ictus amnésique épileptique, qui ressemble à l'épilepsie et cause des crises spontanées où la mémoire peut être atteinte, tout comme la force physique.
« Je n'avais pas vraiment d'information là-dessus, admet l'adolescent, qui a pu compter sur la collaboration de l'acteur retraité Gilbert Comptois. Je voulais explorer autre chose que l'Alzheimer. Dans le projet personnel, j'ai donc fait une recherche pour écrire mon scénario. »
Grâce à sa démarche, le jeune réalisateur a appris à verbaliser ses idées et dans deux ans, il prendra la direction de l'Institut national de l'image et du son de Montréal pour perfectionner son art.