L'athlète paralympique Diane Roy sera à jamais immortalisée dans le livre d'or de la Ville de Sherbrooke. Celle qui cumule un palmarès bien garni de médailles et de records se dit touchée par cette reconnaissance. À l'âge de 47 ans, la Sherbrookoise est toujours aussi passionnée par son sport.
La Ville de Sherbrooke a décidé de souligner la semaine dernière la brillante carrière de l'athlète paralympique Diane Roy en lui remettant les médailles qu'elle a gagnées lors des derniers Championnats canadiens puisqu'elle n'avait pu être de la cérémonie. « On voulait célébrer les médailles qu'elle a remportées, et ce, de manière plus officielle, souligne Vincent Boutin, président par intérim du comité du sport et plein air. C'était aussi un prétexte pour apprécier sa carrière en sport paralympique. »
Lors de cette soirée, la Sherbrookoise Diane Roy a signé le livre d'or de la Ville de Sherbrooke. À 47 ans, elle compétitionne encore contre de plus jeunes, ce qui est tout à son honneur, remarque Vincent Boutin. « Ça démontre sa force de caractère. Ce qui m'impressionne, c'est qu'elle soit encore dans son sport. On reconnait sa persévérance, sa ténacité, ses exploits et ses médailles aux Jeux olympiques. »
De son côté, Diane Roy apprécie le geste posé par la Ville de Sherbrooke. Elle avoue qu'elle ne s'attendait pas à une telle reconnaissance. « Je ne m'y attendais pas, commente la principale intéressée. C'était quand même gros pour les Championnats canadiens, mais je me dis que c'était important pour la Ville de faire cette remise-là officielle et une rétroaction sur mes 26 ans de carrière. C'est apprécié d'avoir une reconnaissance comme ça. C'est une petite tape dans le dos qui me dit bravo. »
Une année à la fois
Depuis le début de sa carrière, Diane Roy a toujours senti Sherbrooke derrière elle. Aujourd'hui, elle affirme qu'elle y va une année à la fois. « Après les Jeux de Rio, j'aurais pu arrêter puisque j'ai eu mon petit garçon, remarque-t-elle. Des fois, on pense qu'on a pu le carburant et ça revient. En 2017, j'ai fait un nouveau record canadien au 1500 mètres. Pour moi, c'est un temps record personnel. »
Même si elle est plus âgée que bien des athlètes, Diane Roy garde la passion, la forme et son expérience lui permet encore de rivaliser. « Il y a toujours moyen de s'améliorer, admet-elle. Tout n'est pas parfait, mais la passion est encore là. Je réussis quand même à aller chercher de bons résultats et je vois que je suis encore capable. Le plus dur est d'arrêter parce que je donne encore des résultats. J'ai encore le goût d'essayer de me dépasser et de voir ce que je suis capable de faire. Ma tête prévoit quand même que la fin s'en vient. »
Au cours de sa carrière, Diane Roy a accumulé les souvenirs. Bien qu'il soit difficile de déterminer lesquels viennent en tête de lice, elle peut cependant affirmer que les médailles paralympiques occupent une place de choix, tout comme sa participation aux Jeux de Pékin en 2008.
« Pour moi, ç'a été mes plus grands Jeux et mes plus difficiles pour gérer tout ce qui s'est passé, se souvient-elle. Je me sentais à mon top mondial. Ça ne s'est pas passé comme je le voulais, mais ce n'est pas nécessairement par ma faute. J'aurais pu revenir avec médaille d'or, mais la game a fait qu'il y a eu reprise de course, ce qui est en dehors de mon contrôle. J'ai fait ce que j'avais à faire. »
Diane Roy est en pause de son sport en raison d'une opération, mais elle souhaite bientôt recommencer l'entrainement. « Je veux revenir au sommet de ma forme, je veux bien performer et je veux voir où je me situe, confie-t-elle. Ma priorité est de bien revenir pour les Championnats du monde à Dubaï en novembre 2019. »