Comment amener les citoyens à adopter des habitudes de vie responsables envers l'environnement? Comment les faire réfléchir sur leur façon de consommer pour ensuite intégrer ces notions à leur quotidien?
Les initiateurs du Défi carbone Vivre bien se sont donné pour objectif de convaincre les sherbrookois à prendre des actions concrètes et quotidiennes pour réduire leur empreinte sur l'environnement. Lancé avec quelques semaines de retard à cause de la pandémie, le Défi carbone Vivre bien invite à poser des gestes en lien avec ses déplacements, ses vacances et ses loisirs, son alimentation et propose de privilégier une consommation alternative. L'exercice se veut non seulement éducatif mais cherche aussi à mobiliser l'action chaque individu dans ses choix.
La conseillère municipale de l'arrondissement Ascot et présidente du comité ne Environnement de la ville de Sherbrooke, Karine Godbout, a accepté de porter voix à cette démarche, en plus d'y adhérer. « Comme citoyenne et mère de famille j'ai aussi des préoccupations environnementales. Je veux voir comment je peux cheminer dans des changements dans ma vie qui peuvent diminuer mon empreinte écologique et mon empreinte carbone. Les décisions que l'on prend aujourd'hui, c'est aussi ça qui va déterminer de quoi va avoir l'air notre avenir », fait remarquer Mme Godbout.
Le Défi considère que la responsabilité face aux changements climatiques en est une partagée entre tous : individus, organismes, entreprises et gouvernements. Il propose aux individus et aux familles de prendre leur responsabilité et d'agir là où ils ont du pouvoir. De plus, pour amener des changements, il faut agir, mais il faut aussi en parler avec nos proches, nos collègues, nos commerçants, nos décideurs. Nous avons tous la capacité d'inspirer des changements.
Par le biais de son site internet, le Défi Carbone présente des actions, trucs et idées par lesquelles les participants pourront agir de façon concrète. Pour la première année, cinq thèmes ou défis sont proposés à tous les deux mois pour que les nouvelles notions et habitudes soient intégrées à la routine de chacun :
-la consommation et les déchets (mars-avril)
-les déplacements (mai-juin)
-les vacances et les loisirs (juillet-août)
-l'alimentation (septembre-octobre)
-la consommation alternative (novembre-décembre)
Des ateliers-conférences seront aussi organisés pour chacune des thématiques.
La conseillère municipale croit que la crise de la COVID-19 a eu pour effet d'amener les gens à pousser la réflexion sur leur façon de consommer et à se questionner sur la reprise de l'activité économique. « Ce que l'on vit présentement apporte plusieurs questions existentielles. On est nombreux à se demander comment ça va reprendre cette économie-là. Puis on y voit évidement plein de liens sur les enjeux environnementaux. Il n'y aura pas de changements magiques, il faut continuer à en parler ; c'est peut-être une occasion de réfléchir à l'avenir et à la façon dont on le souhaite. »
En plus de relever les différents défis, les gens qui choisissent de s'y mettre auront des suggestions alternatives pour intégrer des actions liées au principe ‘'Vivre bien''. Améliorer la qualité de vie, sans qu'elle soit nécessairement liée à la consommation et à la course effrénée qui s'y rattache. « Souvent on a l'impression que réduire son empreinte écologique ça peut être vu comme toujours se priver. Alors que notre approche c'est de dire que réduire ça peut être aussi augmenter d'autres aspects de notre vie! On veut inviter les gens à réfléchir sur qu'est-ce que ça veut dire pour eux de vivre bien », explique Karine Godbout.
Le Défi carbone Vivre bien invite les personnes qui souhaitent participer à rejoindre sa page Facebook et à inscrire leurs actions sur le site Internet deficarbone.ca afin de s'engager dans leurs changements.