Les menaces cybernétiques sont de plus en plus présentes au
sein de la société, évoluant au rythme accéléré des progrès technologiques.
Afin de mieux protéger les infrastructures électriques du Canada contre
celles-ci, l'Université de Sherbrooke (UdeS) et Hydro-Sherbrooke collaboreront
dans le cadre d'un projet de recherche.
Celui-ci s'intéresse au développement de nouvelles
technologies pour la prévention et la détection des cyberattaques dans les
systèmes de production et de distribution d'énergie électrique. Le projet de
recherche s'échelonnera sur une période de trois ans. Ressources naturelles
Canada accorde un montant de 375 000 $ à celui-ci. De plus, les deux
institutions travaillant dessus ont également contribué financièrement, ce qui
porte l'investissement total à 750 000 $.
« De concert avec le milieu universitaire et les services
d'utilité publique, nous travaillons à des recherches de pointe visant à prévenir
et à contrer les cybermenaces et à assurer la sécurité de la population
canadienne », affirme le ministre des Ressources naturelles du Canada, Seamus
O'Regan Jr.
« Les investissements de notre gouvernement dans la sécurité
du réseau électrique assureront la sécurité et la résilience des
infrastructures énergétiques au pays. Je suis fière de voir que l'expertise de
l'Université de Sherbrooke sera mise à profit pour protéger les infrastructures
essentielles contre les cybermenaces », mentionne la députée de Sherbrooke,
Élisabeth Brière.
Bien présente
« Dans le contexte pandémique actuel, les groupes étatiques
sont très actifs en cyberespionnage, en déstabilisation politique et en
sabotage des infrastructures », indique le professeur Jean-Pierre Perreault,
vice-recteur à la recherche et aux études supérieures de l'établissement
académique.
Une approche multidisciplinaire sera utilisée pour ce projet
et huit spécialistes de différentes sphères s'y impliqueront pour bien répondre
aux besoins. Ces derniers ont des formations en génie électrique, en
informatique, en gestion ainsi qu'en politique appliquée. Ils développeront de
nouvelles méthodes afin de détecter automatiquement les dangers éventuels pour
la cybersécurité. Ils le feront en tirant parti des technologies de pointe tels
l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique.
« Les cyberattaques deviennent de plus en plus
sophistiquées. Il est important de développer des techniques avancées en
recherche pour mieux contrer ces attaques. Hydro-Sherbrooke, appuyé par le
Service des technologies de l'information de la Ville de Sherbrooke, est un
partenaire idéal pour effectuer des travaux de recherche : sa taille est
suffisamment grande pour représenter un environnement réaliste, tout en étant
suffisamment petite pour interagir avec beaucoup d'agilité avec l'équipe de
recherche », explique le professeur Marc Frappier, chercheur principal du
projet au Département d'informatique de la Faculté des sciences de l'UdeS.
Rappelons que le Canada est le sixième plus grand producteur
d'électricité dans le monde et deuxième en ce qui concerne l'hydroélectricité.
Puisque la population canadienne devient de plus en plus dépendante à cette
énergie, le pays a identifié ce secteur comme étant l'une des dix infrastructures
essentielles. C'est notamment pour cette raison que le Canada investit dans ce
projet de recherche.