Un rapport déposé par Me Bernard Tanguay, mandaté par la Direction générale de la Ville de Sherbrooke, concernant la rémunération des membres du conseil municipal de Sherbrooke a été rendu public.
M. Daniel Picard, directeur général de la Ville de Sherbrooke explique : « Le mandat que nous avons confié à M. Tanguay consistait à proposer une rémunération des élus et élues juste et équitable ainsi qu'à suggérer des modifications au mode de fonctionnement par rapport à la gouvernance politique de la Ville de Sherbrooke».
Après de multiples consultations auprès d'élus(es), de gestionnaires municipaux, d'avoir comparé les modes de gouvernance d'autres municipalités comparables à celle de Sherbrooke, M. Tanguay a pu élaborer un portrait assez complet de la situation.
Dans son rapport, M. Tanguay note que la rémunération du maire de Sherbrooke se situe dans la moyenne des villes de taille comparable, idem pour la rémunération de base des conseillers et des conseillères.
Pour ce qui est de la gouvernance, l'auteur du rapport indique que tous les comités devraient être remis en question dans le cadre d'une analyse plus approfondie, à l'exception des sociétés ou des comités légaux.
C'est un total de 79 comités politiques, organismes paramunicipaux, comités de quartier et organismes du milieu dans lesquels les élus et les élues de Sherbrooke sont présents (présidence, vice-présidence, membre et substitut).
M. Tanguay recommande entre autre, au conseil élus de réfléchir à octroyer une rémunération basée sur un outil de calcul de l'Union des municipalités du Québec, qui pourrait établir la rémunération de base des conseillers et des conseillères à 30 % de la rémunération du maire.
La conseillère du district du Carrefour et chef de Sherbrooke citoyen, Évelyne Beaudin propose que le conseil forme un groupe de travail rapidement pour réfléchir à l'amélioration de la gouvernance de la Ville. « On a une occasion à saisir. La réflexion sur la rémunération des élus(es) doit nécessairement aborder notre charge de travail et celle-ci découle directement de l'organisation de la Ville de Sherbrooke, notamment de ses comités politiques et de ses organismes paramunicipaux. Bref, la refonte des comités est non seulement une opportunité de rationaliser le travail des élus(es), mais aussi de rendre le processus décisionnel plus cohérent, participatif et transparent », conclut Mme Beaudin.
Le conseil municipal se prononcera sur les recommandations du rapport Tanguay lors de la séance régulière du 21 mai prochain en déposant un avis de règlement à cet égard.
photo archives: Évelyne Beaudin