Le ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette était à Sherbrooke, ce matin, pour annoncer la dernière phase avant le début des travaux du projet de la nouvelle urgence et de la construction d'un centre mère-enfant. Ces travaux d'agrandissement étaient attendus depuis 14 ans.
L'appel d'offres pour la réalisation des travaux est maintenant lancé. Les travaux préparatoires pourront être entamés dès avril. Ce projet de longue haleine, contemplé par le CIUSS Estrie-CHUS depuis plus de dix ans, pourra accueillir les patients dans son nouvel environnement dès 2021.
« C'est un projet qui fera une différence en terme de maternité, de la pédiatrie et de l'urgence, souligne Luc Fortin, député de Sherbrooke et ministre de la Famille. Ce projet était nécessaire dans notre région, car même avec le vieillissement de la population, il y a ici une croissance démographique assez importante. »
Le projet prévoit l'agrandissement d'environ 26 394 mètres carrés dans trois secteurs précis de l'hôpital Fleurimont, soit l'urgence, la maternité, ainsi que la pédiatrie et pédopsychiatrie.
« Il y aura d'abord une mise à niveau de l'urgence, explique le ministre Gaétan Barrette, en ajoutant 14 civières, quatre cubicules d'examens et une zone d'examens rapides comprenant six fauteuils. Le deuxième secteur est celui de la maternité, avec l'ajout d'une salle d'opération pour les césariennes, 18 chambres uniques pour les patientes et six places supplémentaires pour les soins intensifs. Quant à la pédiatrie, un secteur très important, il y aura douze lits d'hospitalisation supplémentaires, six places d'hôpital de jour en pédopsychiatrie et dix places supplémentaires à l'urgence pédiatrique. »
Ce projet est évalué à 198 M$, dont 179,4 M $ proviennent du gouvernement du Québec. La balance provient du CIUSS (6,3 M $), d'Opération Enfant Soleil (10 M $) et de la Fondation du CHUS (2 M$).
Une équipe fébrile
Ils étaient nombreux à sourire ce matin lors de cette annonce. C'est qu'en plus de travailler sur le projet depuis longtemps, l'équipe du CIUSS Estrie-CHUS a eu de sérieux doutes quant à la volonté du gouvernement d'aider dans ce projet.
« Sur la justification du projet, il n'y avait aucune question à se poser; il fallait le faire, témoigne le ministre Barrette. Mais à un certain moment, vous avez doutez parce que ce projet n'apparaissait pas dans le plan québécois d'infrastructure au début du mandat. J'étais d'ailleurs venu vous dire ici que je ne pouvais pas le mettre dans le plan pour des raisons de rigueur budgétaire. Mais je vous avais promis de revenir une fois l'équilibre budgétaire atteint, parce que le projet était important et vous avez le mérite de l'avoir bien défendu », poursuit M. Barrette.
Le directeur général adjoint du Programmes santé physique généraux et spécialisés au CIUSS, Stéphane Tremblay, porte le projet depuis le tout début. « C'est pour moi la réalisation d'un rêve professionnel », lance-t-il.
Début des travaux
Dès avril, certains travaux préparatoires seront mis en branle. Ils seront séparés en trois phases :
« Nous devons d'abord revoir les accès routiers aux alentours de l'hôpital Fleurimont, explique M. Tremblay. Nous devrons aussi déplacer 471 cases de stationnements. Et finalement, nous devrons effectuer certaines modifications temporaires à la salle d'urgence, pour permettre au chantier de prendre place. »
La construction du bâtiment est prévue pour septembre prochain. Les travaux devraient être complétement terminés en décembre 2020. Les patients pourraient donc être accueillis dans le nouvel environnement en mai 2021.
Faits intéressants
Le bâtiment de l'hôpital Fleurimont aura bientôt 50 ans. Lors de sa construction, il était prévu d'y accueillir que la clientèle psychiatrique;
Chaque année, il y a 2 800 naissances au CHUS Fleurimont. La majorité des femmes sont de l'Estrie, mais le service déborde souvent de la région;
On compte 1 600 usagés en pédopsychiatrie.